"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

16 mars 2024

Le maillot perdu a enfin retrouvé son propriétaire

 

Le jeune homme a pu retrouver son maillot juste à temps pour les play-off
Perdu il y a un mois, après un match de Fribourg-Gottéron, 
le maillot appartient à un jeune de douze ans, fan des Dragons
© Radio Fribourg

Le 17 février, dans le sillage d'une rencontre sportive contre le SC Langnau, le député socialiste David Bonny ramasse un maillot de Gottéron abandonné sur un trottoir. Il tente de retrouver son propriétaire en lançant un message sur les réseaux sociaux. Mais malgré presque 700 partages, celui-ci reste introuvable.

Un appel est alors lancé sur Radio Fribourg et Frapp, et cette fois, il y a une réponse. Le maillot appartient à un jeune de douze ans, fan des Dragons. Timide, il ne souhaite pas témoigner, mais son père confirme qu'il est très content de l'avoir retrouvé ce vendredi, juste avant les playoffs.

L'histoire ne s'arrête d'ailleurs pas là: le maillot, floqué Julien Sprunger, a entre-temps été signé par le capitaine des Dragons. Une magnifique surprise pour le jeune fan.

Les play-off de Fribourg-Gottéron seront lancés samedi. Les Dragons joueront l'acte 1 des quarts de finale contre Lugano à 20h00. Vous pourrez suivre tous les matchs en direct sur RadioFr. ou sur le live-ticker Frapp.

Maëlle Robert 

Mattia Pillonel

RadioFr.ch

"On nous parle de finale, de titre... Je n'aime pas ça"

 

"Si on pense déjà à être en finale, on va se faire tuer par Lugano." Ces mots ont été prononcés par Christoph Bertschy jeudi après-midi lors du média day de Fribourg-Gottéron. L'attaquant redoute l'emballement médiatique actuel. "Il y a une hype qui s'est créée autour de nous. On nous parle de finale, de titre... Ce n'est pas très gentil, mais je n'aime pas ça."

L'attaquant tempère les attentes. "Je suis positif, c'est clair, mais il faut y aller pas à pas. Samedi, on va commencer par un match à domicile. Lundi, on jouera à l'extérieur. Ensuite, on verra les adaptations à faire. Il faut jouer les quarts de finale avant de penser à la fin du mois d'avril."

Les joueurs de Gottéron sont forcément plus prudents que les journalistes et les supporters, car ils savent qu'une équipe imprévisible se dresse sur leur route. Septième de la saison régulière, Lugano s'est qualifié en passant par les play-in. Les Tessinois ont de sérieux arguments. Calvin Thürkauf (60 points), Michael Joly (48 points) et Daniel Carr (46 points) ne diront pas le contraire.

Le mystère Mikko Koskinen

Lugano marque beaucoup, c'est vrai, mais les Tessinois encaissent beaucoup aussi. Leur gardien, Mikko Koskinen, est capable du meilleur comme du pire. "Il fait parfois des mauvais matchs, mais s'il commence bien, alors ça devient très difficile de le battre", admet Christoph Bertschy.

Le numéro 28 de Gottéron préfère parler de ce qu'il connaît le mieux. "On a le meilleur pointeur de la ligue, une bonne attaque, une bonne défense et, d'après moi, le meilleur gardien de la ligue. Sur le papier, c'est vrai qu'on est le favori." Et de terminer sur une lapalissade: "mais en play-off, on repart de zéro."

C'est parti!

Les play-off de hockey sur glace débutent donc ce samedi soir à la BCF Arena. Cette série se dispute au meilleur des sept matchs et les parties vont s'enchaîner avec un duel prévu lundi à Lugano, mercredi à Fribourg, vendredi à Lugano, et ainsi de suite. La première formation qui remporte quatre matchs sera qualifiée pour les demi-finales.

Marie Ceriani 

Valentin Danzi

RadioFr.ch

Dans son histoire, Gottéron n'a gagné qu'une série contre Lugano

 

Christian Dubé, Pavel Rosa, Andrei Bykov et Julien Sprunger ont un point commun. Enfin, deux, si l'on part du principe qu'ils appartiennent tous à Gottéron actuellement. Ils étaient tous sur la glace en 2012 lors du quart de finale entre Fribourg et Lugano.

Aux trois derniers nommés, Blick a posé la même question initiale: sur les six séries de play-off (sept, si l'on compte le pré-playoff de l'année dernière) entre les deux équipes, combien de fois les Dragons sont-ils sortis vainqueurs? Le capitaine est très optimiste: «Quatre», s'exclame Sprunger. Rosa et Bykov sont, eux, plus réalistes: «Une seule», répondent-ils correctement.

«Sérieux?, lâche un No 86 étonné lorsqu'on lui donne la bonne réponse. Je l'avais jouée, je pense.» Et effectivement, Julien Sprunger était sur la glace lors de ce quart, tout comme son entraîneur et son assistant actuel, ainsi que son coéquipier de toujours. Christian Dubé avoue ne pas vraiment s'en souvenir. «J'ai joué beaucoup de séries et celle-ci ne m'a pas plus marquée que cela.»

La mémoire d'Andrei Bykov

D'ailleurs, c'est Andrei Bykov qui se souvient avec une facilité déconcertante de plusieurs faits et gestes de cette série contre les Tessinois. «Ouais, mais lui, il a tout dans son téléphone, se défend son capitaine. Tu lui parles d'une coupe de cheveux des années 2000, il te la ressort.» La mémoire du No 89 est en effet bluffante: «C'était la saison 2011-2012, en six matches, se remémore-t-il. Le but de la victoire a été marqué en power-play par Beni Plüss.» Bykov s'en rappelle, car il s'agissait du premier but de cette ligne de puissance dans la série.

«On a discuté juste avant l'engagement – je m'en souviens comme si c'était hier», explique-t-il. Engagement remporté par Bykov, qui lâche le puck à Sprunger. Celui-ci remet à la ligne bleue pour Birbaum, qui redonne au Top Scorer fribourgeois. Une dernière passe pour Benjamin Plüss qui, en tombant, peut glisser le puck entre les jambières du gardien luganais. Fribourg était qualifié.

Pavel Rosa blessé

De son côté, Pavel Rosa a vécu une série très différente. «Je ne l'avais pas commencée, car j'étais blessé aux adducteurs, se remémore l'actuel entraîneur assistant. Après l'acte III, on était menés 2-1 et Hans (ndlr: Kossmann, le coach) est venu me voir sur la table de massage et m'a dit: 'Demain, tu joues.'» Le lendemain, Rosa était donc sur la glace de la Resega pour remporter le quatrième match.

Mais lors du sixième acte, nouveau coup dur pour le Tchèque: «Au milieu de la troisième période, Petteri Nummelin me tape dans le genou – ça m'a tiré les ligaments. J'ai fini le match, mais je n'aurais pas dû le faire, j'étais mauvais.» En demies contre Berne, Pavel Rosa a joué, mais il le regrette aussi.

L'importance du public

Cette série de 2012 a eu la particularité que, sur les six rencontres jouées, cinq ont été remportées par les visiteurs. Bis repetita douze ans plus tard? «Normalement, jouer à la maison est un avantage, rappelle Julien Sprunger. Mais parfois, la logique n'a pas sa place dans le sport.»

Sauf que depuis la saison, la BCF Arena a fait le plein et le public fribourgeois porte vraiment ses joueurs. «L'engouement est énorme, sourit Andrei Bykov. Même lors des défaites, il y a une bonne cohésion – tant qu'on travaille fort et qu'on donne pour le maillot. On va tout faire pour utiliser cet avantage.»

Même son de cloche chez Pavel Rosa, qui prévient toutefois que son équipe va peut-être être nerveuse lors des premiers shifts. «Il faut passer cette période. Ensuite, on pourra profiter de l'atmosphère qui est magnifique.» Avec, pourquoi pas, la possibilité d'enfin remporter une deuxième série contre le HC Lugano dans l'histoire des Dragons.

Matthias Davet

blick.ch

DiDomenico et Fribourg devront garder leur calme

 

Le premier réflexe, lorsque l'on pense à Chris DiDomenico en play-off, c'est de penser aux dérapages. L'an dernier face à Bienne, l'attaquant qui portait les couleurs de Berne avait réalisé un festival… dans le mauvais sens du terme. Agacement, colère et coups bas avaient rythmé le duel bernois. Difficile de ne pas garder en tête son «show» avec Langnau en 2019 lors d'un acte VII face au Lausanne HC durant lequel il avait perdu ses nerfs.

Mais, comme souvent avec le Canadien, il y a plusieurs visages. On a peut-être tendance à l'oublier, mais en 2022, il avait été flamboyant lors du quart de finale des séries éliminatoires contre le Lausanne HC. Lors du match décisif remporté 5-4 en prolongation contre les Vaudois, il avait inscrit… 4 points. Sur les neuf rencontres des play-off de cette saison, il a totalisé 15 unités. Un récital. «Je sais que je suis plus utile à mon équipe lorsque je suis sur la glace», rigole-t-il.

«Un jeu dangereux»

Et cette saison, il a parfaitement été capable d'aider ses coéquipiers. Et la «maintenance» a été bien moindre pour son entraîneur, Christian Dubé, qu'il y a deux ans. «Il ne m'a pas coûté la moindre énergie depuis septembre dernier, apprécie-t-il. Je pense qu'il a mûri et qu'il comprend que tout n'a pas besoin de systématiquement tourner autour de lui. Le fait que l'équipe joue bien et gagne aide sans doute également.»

«DiDo» n'est par contre pas devenu léthargique et il piaffe même d'impatience. «Pour moi, jouer avec les émotions - les miennes, celles des adversaires et du public - fait partie intégrante des play-off.» A-t-il décidé de s'inspirer de Tanner Richard qui, l'an dernier, avait fait tourner en bourrique les Luganais tant sur le banc que dans les gradins? «Pas spécialement, non. Mais il a parfaitement joué le coup en attirant toute la lumière sur lui pour laisser ses coéquipiers jouer tranquillement leur match.»

L'expérimenté canadien sait tout de même que c'est un jeu dangereux et il n'est pas sûr de vouloir s'y risquer. «Lorsque tu t'aventures sur ce terrain, tu dois être certain que cela ne te revienne pas à la figure. Et d'ailleurs, je suis satisfait de la manière dont nous avons su gérer nos émotions cette saison. Hormis une fois peut-être, nous avons su faire preuve de maturité.» Il fait évidemment allusion à la rencontre à domicile face à Zoug qui avait vu les Dragons péter les plombs les uns après les autres, entraîneur y compris.

Contentieux avec Koskinen?

Cette rencontre pourrait également offrir un match dans le match entre Mikko Koskinen et l'attaquant fribourgeois. Les hostilités ont déjà commencé lors du dernier duel en toute fin de saison régulière. Même si l'affrontement fribourgo-tessinois n'était pas encore acté, Chris DiDomenico en a profité pour tenter de rentrer dans la tête du gardien finlandais. Après un but marqué, il a furtivement… tiré la langue au portier. «C'est un excellent gardien qui semble aimer jouer avec les émotions, remarque-t-il. Nous devrons essayer de lui masquer la vue.»

Y a-t-il un contentieux enter les deux hommes? «Non, il n'y a aucun problème, coupe-t-il. Ce match était une très bonne occasion de montrer que nous avions du caractère. Nous étions menés 0-2 et avons finalement gagné. C'était une belle démonstration de ce que nous pouvons faire. Mais je ne suis pas naïf et je sais que cela ne changera pas grand-chose à cette série.»

Christian Dubé a également encerclé le nom du gardien au moment de préparer son match. «Il fait 3m50 de haut, ironise-t-il. Il faudra trouver un moyen de lui masquer tout de même la vue.» Tout en veillant à ne pas trop en faire sous peine de se voir pénaliser. «Nous possédons un groupe expérimenté, précise le technicien. Ce n'est pas un aspect de ce duel qui me fait peur.»

Grégory Beaud

blick.ch