24 août 2010

CRISTOBAL HUET A DONNÉ SON ACCORD POUR JOUER UNE SAISON À GOTTÉRON

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Fribourg-Gottéron a trouvé le successeur de Sébastien Caron, parti en Russie. Cristobal Huet est prêt à s'engager et les Chicago Blackhawks ont accepté de le prêter pour une saison. Tous les voyants sont donc au vert pour accueillir le vainqueur de la Coupe Stanley. Il ne manque plus qu'un document de la NHL pour officialiser l'arrivée du Français qui «espère vraiment jouer à Fribourg». «Si Huet vient, on ne perdra pas au change», assure Julien Sprunger, en résumant l'avis général. A trois semaines de la reprise, Gottéron vient en effet de réussir un bien joli coup sur le marché des transferts.

Un vainqueur de la Coupe Stanley portera le maillot de Fribourg-Gottéron cette saison. Courtisé depuis plusieurs jours par le club de Saint-Léonard, le gardien des Chicago Blackhawks a donné son accord de principe pour évoluer à Fribourg cette saison. Devenu indésirable à Chicago en raison de son salaire très élevé (5,625 mio de dollars annuels) et de performances qui n'ont pas convaincu ses employeurs (une seule apparition depuis le 21 mars dernier), le Français a souhaité revenir en Europe. Son agent Stephen Bartlett a alors contacté divers clubs du Vieux-Continent. Fribourg-Gottéron a immédiatement manifesté son intérêt et les discussions ont commencé. Les parties sont tombées d'accord ces derniers jours. «Fribourg me veut, je suis intéressé par ses opportunités et Chicago est d'accord, mais tout n'est pas encore réglé», a reconnu Cristobal Huet que nous avons pu joindre hier soir par téléphone. Une position prudente qu'adoptait aussi Serge Pelletier, l'entraîneur et directeur technique des Dragons. «Il nous man- que encore l'accord de la NHL. Il reste donc un point d'interrogation. A partir de là, je ne veux pas m'exprimer en détail, mais vous connaîtrez l'histoire de A à Z tout prochainement», a expliqué le Canado-Suisse.

«J'espère jouer à Fribourg»

Si l'accord n'est pas officialisé, il ne fait plus guère de doute que Huet défendra le filet des Dragons lors du prochain championnat. «J'avais la chance de pouvoir choisir où je voulais jouer. Avec les enfants, mon épouse et moi avions envie de nous rapprocher de la Romandie. Je suis encore sous contrat avec Chicago et je n'ai donc pas mon mot à dire, mais j'espère vraiment jouer à Fribourg», a encore précisé le portier tricolore, qui reste sur une saison compliquée en NHL.Engagé durant l'été 2008 par les Blackhawks qui alors lui ont offert un contrat de quatre ans de quelque 22 millions de dollars, Huet a fini la dernière saison sur le banc, pendant que ses coéquipiers s'adjugeaient la Coupe Stanley, un trophée derrière lequel Chicago patinait depuis 49 ans. «C'est une expérience incroya- ble de gagner cette Coupe. Mais ce n'est pas facile de vivre ça au bout du banc», avoue-t-il.

«Question de paperasse»

Ami avec Sandy Jeannin, qu'il a côtoyé lors de ses années à Lugano, Huet évoque Gottéron avec envie. «Fribourg est un club qui possède une grande histoire et qui compte beaucoup de supporters. Il y a un bel élan autour de cette équipe. L'effectif est jeune et possède du potentiel», lâche encore le Français, qui n'a pas souhaité trop s'étendre sur son transfert. «C'est dur à commenter, tant que ce n'est pas fait. Après, j'en parlerai volontiers.» En obtenant le prêt pour un an de Huet, Gottéron réalise un joli coup à trois semaines de la reprise du championnat que le gardien français commencera dans la peau d'un étranger. Avant d'obtenir la nationalité suisse et la licence tant convoitée? «On ne sait jamais avec l'office des naturalisations. Je me souviens d'une expérience à Lugano. Fedulov voulait ses papiers pour septembre ou novembre et il ne les a pas obtenus avant la fin de la saison. Mais je sais que Huet a déjà fait sa demande...», dévoile Pelletier. Chicago assumera la grande majorité du salaire de Huet qui se monte à 5,625 mio de dollars annuels. Gottéron versera la différence.Plus rien ne semble donc s'opposer à l'arrivée de Huet sur les bords de la Sarine. Même si aucun ne veut prendre la responsabilité de confirmer officiellement la transaction, le transfert de l'international français ne fait plus guère de doute. «Ce n'est qu'une question de paperasse», conclut le gardien français, bien décidé à rejoindre Fribourg dans les plus brefs délais.

François ROSSIER