«La Coupe était là, dans notre patinoire. Celui qui gagnait le match était champion.» Patrice Brasey se souvient, comme si c’était hier, du match décisif face à Berne. Le 12 avril 1992, le SCB avait remporté le titre dans la patinoire Saint-Léonard. Il s’agissait alors de la première des trois défaites consécutives des Fribourgeois en finale. «C’est celle qui a fait le plus mal, s’est souvenu l’ancien défenseur. Contre Kloten, les deux années suivantes, nous n’étions pas aussi proches du titre. Cette défaite est le moment le plus triste de ma carrière. Sans aucune hésitation possible.»
En 21 ans, de l’eau a coulé dans la vallée du Gottéron, mais le souvenir de cette finale perdue contre le voisin bernois demeure. «Il est impossible d’oublier, a regretté Patrice Brasey. En tant que joueur, lorsque tu as pleuré après un match, ça reste gravé dans ta mémoire. J’ai gagné un titre avec Lugano, mais il aurait eu une tout autre saveur avec Fribourg Gottéron.»
Aujourd’hui, l’ex-international garde toujours un œil bienveillant sur la destiné des Dragons. Espère-t-il être vengé par les joueurs de Hans Kossmann? «Je ne sais pas quel est l’état d’esprit des Fribourgeois du club. Si les Sprunger, Birbaum ou Bykov, et j’en passe, pouvaient le faire et avoir une pensée pour les anciens, ce serait génial. Mais j’imagine qu’ils n’auront pas besoin de ça pour se motiver avant d’entamer cette finale.»
Aurait-il un conseil à donner aux joueurs qui ont repris le flambeau? «Ce sont des professionnels, remarque-t-il. J’ai l’impression que, contrairement à mon époque, tout le monde est prêt à tout pour soulever la Coupe. Ils doivent avoir envie de se défoncer sur la glace. Qu’ils se fassent plaisir. Surtout.»
Quand Hubert Audriaz porte sa fameuse écharpe blanche, Fribourg-Gottéron gagne à tous les coups. L'artiste et ancien hockeyeur espère qu'elle portera chance aux hommes d'Hans Kossmann dans cette finale contre Berne. La caméra de «La Liberté» a suivi le «magicien de la Basse» dans la vallée du Gottéron, là où l'histoire des Dragons a commencé.
Egger Ph.