14 janvier 2015

Eviter le pire: mode d’emploi




S’ils n’atteignent pas les play-off, les Dragons auront encore trois occasions d’assurer leur maintien en ligue A. Raphaël Berger cherche encore à renforcer l’attaque.

En avril 2006, tout un canton a retenu son souffle. Fribourg-Gottéron luttait pour sa survie en ligue A dans une série de tous les dangers face à Bienne, champion de ligue B. Neuvièmes au terme de la saison régulière (44 mat- ches) avec 40 points comme Kloten, huitième, les Dragons avaient manqué les play-off pour un souffle. Sonnés, incapables de se remobiliser, ils n’avaient pas été en mesure de contredire Langnau puis Zurich dans les play-out et s’étaient retrouvés dos au mur dans la série de promotion/relégation. Dixième à douze journées de la fin de ce championnat régulier 2014-2015, l’équipe dirigée par Gerd Zenhäusern n’a pas encore perdu tout espoir - c’est mathématique - de passer au-dessus de la barre. Mais elle doit également envisager le pire, histoire d’être capable de relever le défi lorsque d’autres auront le bonheur de jouer pour le titre…

Les Dragons doivent envisager tous les scénarios. «Malgré notre situation pas idéale, nous restons en course pour une éventuelle place en play-off et cela demeure notre priorité», assure Raphaël Berger. Le directeur ne se voile pas la face: «Du côté de la direction, nous devons nous préparer à lutter pour le maintien. A six semaines de la fin de la saison régulière, nous ne pouvons pas écarter cette éventualité. Nous travaillons sur deux tableaux et nous devons prendre toutes les mesu- res nécessaires pour donner à l’équipe les moyens de répondre à ce qui l’attend dès fin février.»

Stabiliser le contingent

Gottéron cherche un attaquant suisse d’ici la fin de ce mois. Le club fribourgeois souhaiterait également disposer d’un attaquant étranger supplémentaire. «Nous avons déjà réussi à stabiliser notre contingent. Nous som- mes bien lotis en défense», dit Berger. «En attaque, il manque deux joueurs actuellement. Hasani est prêt à revenir au jeu. On n’a aucune échéance officielle pour Ness. Un attaquant suisse et un étranger permettraient de gérer la suite au mieux.» Zenhäusern disposerait d’une véritable marge de manœuvre pour déterminer son alignement en fonction des blessures ou des adversaires…

«Nous avons quelques contacts sérieux par rapport à l’engagement d’un attaquant suisse. Mais, à ce stade de la compétition, c’est chacun pour soi», observe le directeur des Dragons. Les Fribourgeois ne baissent pas les bras pour autant. Tout cela se passe en coulisse.

La formule a changé

Sur la glace, les Dragons ont douze rencontres pour tenter d’accrocher le bon wagon. Ils ont en fait quatre possibilités d’éviter le drame que constituerait une relégation en ligue B. Une participation aux play-off s’avère être la plus simple. S’ils terminent au-delà de la huitième place, ils disputeront ensuite un tour de classement de six journées (trois fois aller-retour) avec leurs trois compagnons d’infortune, en emmenant les points obtenus en saison régulière… Les deux meilleurs seront en vacances, alors que l’avant-dernier et le dernier seront opposés dans une finale des play-out au meilleur des sept matches. Le vainqueur du duel pourra souffler. Le perdant jouera sa place contre le champion de ligue B dans une nouvelle série au meilleur des sept matches.

«Le cas de figure est différent de celui de 2006 que bien des joueurs n’ont pas vécu», dit Berger. «Il ne faut pas relâcher la pression. Tous les points sont importants. A l’époque, nous étions arrivés en fin de saison régulière au bout du rouleau. Avant le changement de formule, le neuvième se retrouvait soudain face au douzième qui se préparait depuis deux mois à disputer les play-out…» Les surprises étaient courantes. L’an dernier, Berne et Zoug s’étaient très vite mis à l’abri dans le tour de classement.

Patricia Morand