8 octobre 2015

«Je ne me souviens pas d’avoir rêvé réellement de NHL lorsque j’étais enfant»


«ll y a quelques années, le championnat de hockey sur glace d’Amérique du Nord (NHL) était pour nous, jeunes Européens, très difficile à suivre. Les rares images que nous avions venaient de quelques reportages dans les magazines spécialisés. De nos jours, avec les nombreux supports média nous avons la possibilité de suivre plus attentivement ce championnat prestigieux.

Je ne me souviens pas d’avoir rêvé réellement de NHL lorsque j’étais enfant. Je me rappelle par contre avoir eu dans mon armoire un maillot des Toronto Maple Leafs. Bien que ce maillot fût très beau, j’étais plutôt attiré par les costumes des hommes d’affaires.

Mes rapports avec la NHL s’intensifièrent autour du jeu d’ordinateur NHL 98 quelques années plus tard. C’est avec le clavier et des graphismes qui paraissent désuets de nos jours que j’appris à découvrir les joueurs.

Aujourd’hui nous regardons volontiers les highlights de NHL le matin dans le vestiaire. C’est un très beau spectacle. Le niveau est impressionnant, et ce sur 82 matches. Il augmente encore durant les play-off.

J’aime également suivre le parcours des Suisses. Celui de Roman Josi est remarquable. Je ne suis pas sûr qu’en Suisse nous nous rendons vraiment compte de ce qu’il a accompli et de ce que signifie son statut actuel de cinquième meilleur défenseur de NHL. De plus, bien qu’il soit devenu l’un des meilleurs défenseurs au monde, l’homme est resté extrêmement humble. Je n’ai vu qu’un seul match de NHL en live. C’était une rencontre des play-off 2009 entre Montréal et Boston. Alors que j’étais en visite chez des amis, quelqu’un avait eu la gentillesse de me vendre son billet. Ce soir-là, Yannick Weber, un autre ancien coéquipier des juniors de Berne, avait marqué son premier but en NHL.

La NHL, nous en avons régulièrement quelques aperçus dans le vestiaire. Il y a le joueur qui porte un t-shirt «Propriété des Coyotes», celui qui a des chaussures aux couleurs d’une autre organisation ou la trousse de toilette labellisée. La qualité de notre championnat attire de plus en plus de joueurs «standard NHL» en Suisse. Arrivés chez nous, ils aiment nous conter ou se remémorer certaines de leurs histoires de «back-home». »

JÉRÉMIE KAMERZIN