Est-ce que cette première place du classement intéresse réellement Gottéron? «Si l’opportunité se présente, on va la saisir, mais on ne va pas commencer à faire les imbéciles juste pour finir premier», a expliqué Christian Dubé.
Cela signifie que l’entraîneur ne va pas user mentalement et physiquement ses joueurs et prendre des risques inutiles pour griller la politesse aux Zurichois. Ainsi, il va continuer, comme il le fait depuis plusieurs matches, à effectuer des rotations dans son contingent, notamment chez les joueurs étrangers, jusqu’au terme de la saison afin de préserver les organismes.
Finir de la bonne manière plutôt que finir premier
Bien qu'il ne fasse pas du premier rang sa priorité, Christian Dubé ne souhaite pas non plus que sa formation brade la fin de l’exercice. «Je veux qu’on finisse de la bonne manière. On est assurés de terminer dans le top 2, mais je veux surtout éviter qu’on vive un coup de mou avant les play-off», détaille-t-il. En 2022, dans pareille situation, Fribourg avait conclu son championnat par une série de six revers.
Cette fois, les Dragons ont semble-t-il appris de leurs erreurs. Battus par Langnau il y a une semaine au terme d’une mauvaise performance, ils ont directement réagi vendredi à Bienne. «Ce n’est pas facile de garder les gars sous tension, a admis l’entraîneur fribourgeois. Je voulais qu’on aborde cette partie contre Bienne comme un match de play-off et je suis plutôt satisfait. On a été bons défensivement, opportunistes et très efficaces en power-play.»
L’exemple de Genève en 2023
Le discours de Christian Dubé autour de la première place ressemble à celui de Jan Cadieux, le coach de Genève-Servette, en 2023. Est-ce une erreur? Fribourg-Gottéron doit-il viser le trône de National League au soir du 4 mars? Dans l’immédiat, cela n’a pas d’importance. À plus long terme, la donne diffère.
Si les Aigles ont remporté leur premier titre de champion suisse contre Bienne le 27 avril 2023, c’est en grande partie car ils avaient l’avantage de la glace pour ce duel décisif. «On ne sait jamais ce qu’il va se passer en play-off. D’abord, il faudra gagner le quart de finale, ensuite, on verra bien», rétorque le Québécois.
Ruben Steiger