Être fan de foot et de hockey n'est pas incompatible. Mais pour ceux qui ne jurent que par le puck, les footballeurs sont souvent perçus comme des petites natures qui se roulent par terre au premier contact. Alors quand une star de la glace se lance dans le foot des talus, après plus de 800 matchs chez les Dragons, on s'attend à du lourd. D'ailleurs, ce mardi, le stade de la Motta était plein de curieux venus pour assister aux grands débuts d'Andrei Bykov, qui a raccroché les patins il y a trois mois mois, avec le FC Central, pensionnaire de 4e ligue. Mais après tout juste 18 minutes de jeu, patatras! Un faux mouvement, associé à un choc avec un défenseur, et voilà que le «Petit Tzar» se prend pour Neymar.
«Dans le feu de l’action, un coéquipier m’a lancé: «Relève-toi!» J’aurais bien aimé, mais c’était tout simplement impossible», explique Andrei Bykov, dans «La Liberté». Ses coéquipiers ont fini par lui dégotter une vieille civière (qui n'avait jamais servi!) pour le sortir du terrain et c'est son papa, l'ancienne gloire des patinoires Slava Bykov, qui le conduira à l'hôpital. Verdict: rupture des ligaments croisés du genou. Probablement totale. Une des pires blessures du football, de longs mois étant nécessaires pour se remettre, quand elle n'est pas directement synonyme de fin de carrière. Et pour Bykov? «Ma priorité, c’est d’être opérationnel à la maison. Notre deuxième enfant sera là dans un mois. C’est encore plus intense qu’un championnat de National League, donc j’espère me remettre rapidement. Disons que le timing n’est pas idéal. La suite, on verra. Attendons déjà le diagnostic définitif.»