15 novembre 2024

L'arrivée de Linden Vey ne s'est pas faite sans histoire

 

Il est finalement arrivé jeudi matin, «fatigué, mais content d'être là». Linden Vey, renfort providentiel de Fribourg Gottéron a pris l'avion dans son Saskatchewan natal au Canada pour rejoindre les bords de la Sarine. Un périple qui l'a fait passer lui et toute sa famille par Toronto avant de rejoindre Genève et finalement les bords de la Sarine. «C'était un sacré périple», rigole-t-il.

«Je dois bien avouer que je ne suis pas encore allé à la patinoire, nous confie-t-il quelques heures après son arrivée sur sol helvétique. L'important, pour le moment, c'est que moi et ma famille puissions nous acclimater du mieux possible pour entamer cette nouvelle aventure de la meilleure des manières.»

Selon nos informations, il est d'ailleurs peu probable qu'il se retrouve sur la glace ce vendredi soir à domicile face à Berne ou même samedi à Davos. Décalage horaire oblige. Pro, le principal intéressé ne le dit pas aussi clairement: «Pour être honnête, je n'ai pas encore pu parler au coach depuis mon arrivée, rigole-t-il. Je ne peux donc pas vraiment en parler plus que tant.» Mais avec un long voyage à encaisser, il y a fort à parier que Pat Emond ne prenne pas de risque avec son nouveau joueur.

Car l'aspect familial est important pour le nouvel attaquant de la BCF Arena. Engagé en KHL en début de saison, il a rompu son contrat avec Omsk pour rentrer au pays afin de régler des problèmes d'ordre personnel. Après plusieurs jours d'incertitude et un aller-retour entre Fribourg et le Canada pour régler des soucis personnel, voici le joueur de centre prêt à attaquer cette nouvelle aventure.

Concentré sur le hockey

Comme il ne souhaite pas parler davantage de cette raison, autant respecter son souhait et simplement lui demander s'il sera capable d'avoir la tête à 100% concentrée sur le hockey dans ces circonstances. La réponse fuse: «Oui, sinon je ne serais pas venu. Je fais ce métier depuis plus de dix ans et j'ai toujours été capable de faire la part des choses. Quand tu es à la maison, tu penses à la famille. Et quand tu es à la patinoire, tu penses au hockey. C'est un équilibre que je trouve sain. Et si ma famille est ici, c'est que tout va bien, non?» Vrai.

Voilà donc Lindey Vey prêt à entamer sa deuxième aventure en Suisse, dès qu'il aura pu prendre une bonne nuit de sommeil, sitôt le téléphone raccroché. «Oui, c'est ce qui est prévu», rigole-t-il. Le joueur de centre sait qu'il est attendu à Fribourg. «Si je ne pensais pas pouvoir apporter quelque chose, je ne serais pas venu, précise-t-il. C'est une réelle opportunité d'obtenir une chance de jouer en Suisse, surtout en tant qu'étranger. Il ne faut pas la galvauder.»

La dernière, il ne l'avait pas galvaudée. L'attaquant avait tout simplement remporté le titre national avec les Zurich Lions. «J'étais arrivé en cours de saison, temporise-t-il. Et je n'avais d'ailleurs pas pu jouer beaucoup durant les play-off en raison d'une blessure.» Vrai. Après dix matches de saison régulière, il n'avait pu disputer que cinq rencontres de play-off. Mais pas des moindres puisqu'il était sur la glace lors de l'acte VII remporté à Lugano pour offrir le titre à son équipe. «Le coach (ndlr Hans Kossmann) m'a dit qu'un étranger était absent, se souvient-il. Il avait besoin de moi, même si je n'étais pas apte à 100%. En tant que joueur, tu n'hésites pas et tu sautes sur la glace.»

Dave Sutter la vieille connaissance

Après avoir serré les dents toute la soirée, Linden Vey a triomphé et offert un titre à son équipe... et à celle de Dave Sutter qu'il va retrouver dès ce vendredi à Fribourg. «Pour être franc, je n'avais pas un rapport spécial avec lui, concède-t-il. Mais lorsque tu arrives en cours de saison, c'est normal. Mais par contre, si tu gagnes quelque chose ensemble, cela crée immédiatement un lien spécial. Je me réjouis de le revoir.»

Pur joueur de centre, s'attend-il à devoir changer de position à Fribourg? «Je ne suis pas là pour me poser cette question, lance-t-il. Tout ce que je peux dire, c'est que cela fait longtemps que je n'ai pas évolué sur l'aile (rires). Mais je sais que Gottéron a connu un début de saison compliqué et qu'il faudra se retrousser les manches pour que l'équipe s'en sorte. Cela tombe bien, c'est pour cela que je suis venu.»

Grégory Beaud

blick.ch