«Il faut regarder la réalité en face: ce week-end, on a pris six buts par match», explique Tristan Vauclair.
© Charles Ellena
Après la sévère défaite à Zoug (6-1), les Fribourgeois ne se sont pas défilés. S’ils ont eu de la peine à mettre des mots sur le malaise qu’ils vivent en ce début de saison, ils semblent avoir pris conscience de l’ampleur des dégâts. Sans langue de bois, l'attaquant de Fribourg-Gottéron Tristan Vauclair n’y est pas allé par quatre chemins. Son interview.
- Tristan Vauclair, comment expliquez-vous cette nouvelle déconvenue de Gottéron?
On a été plus faible dans tous les compartiments du jeu! Actuellement, on est dominé en un contre un, on perd les duels dans les bandes, on n’arrive pas à stopper nos adversaires en zone neutre, on offre des surnombres, on prend trop de pénalités, bref, on commet beaucoup, beaucoup d’erreurs…
- L’équipe semble très fragile sur le plan mental. A la moindre contrariété, tout s’effondre!
Quand on doute, on réfléchit beaucoup. La différence entre le haut et le bas est faible. Il faut travailler sur nos erreurs et retrouver la base de notre jeu. On doit jouer simple, fore-checker haut, se montrer plus physique, aller davantage devant le but adverse, surtout garder le puck et mettre de la vitesse. Il faut jouer comme on sait et comme on aime le faire.
- Il ne semble pas évident de passer de la parole aux actes…
Il faut regarder la réalité en face. Ce week-end, on a pris six buts par match. Si on continue à jouer de la sorte, on va perdre les 43 prochains matches. Il est vraiment l’heure de se sortir les pouces du c…!
- Le constat a le mérite de la clarté, mais le chantier est énorme…
Actuellement, tout le monde ne joue pas si mal, mais j’ai l’impression dans certaines situations qu’on ne veut pas donner le maximum. Si quelques-uns ne jouent pas très bien, il ne faut pas que ça devienne contagieux. Il faut au contraire être positif, montrer l’exemple et prendre ses responsabilités en donnant encore plus.
- A vous entendre, Gottéron doit surtout changer d’attitude.
Il faut qu’on montre davantage de fierté. On ne peut pas laisser autant d’espaces à l’adversaire et le regarder shooter.
François Rossier