"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

23 décembre 2024

Au coeur du cyclone, Fribourg espère se relancer pour la coupe Spengler

 

Après 1992, alors que Davos militait en LNB et que Bykov et Khomutov illuminaient le championnat, et 2012 avec la «Kiwi-dance», les Dragons vont participer pour la troisième fois au grand raout grison. Demi-finalistes voici douze ans, les Fribourgeois, désormais entraînés par Lars Leuenberger, doivent profiter de la Spengler pour se relancer et attaquer la fin de championnat dans les meilleures dispositions.

On a vu par le passé avec Ambri-Piotta que le tournoi davosien pouvait offrir un changement de décor bénéfique. En sera-t-il de même pour les Fribourgeois après les limogeages successifs de Christian Dubé et Pat Emond ?

L'autre club suisse se nomme bien évidemment Davos. Tenants du titre et vainqueurs à 16 reprises (record du Team Canada égalé), les Grisons font logiquement partie des favoris, eux qui étaient encore leaders de National League avant la pause dévolue aux équipes nationales. La victoire de l'an dernier, après douze ans de résultats insatisfaisants, a permis à l'entraîneur Josh Holden de se faire apprécier des fans. Avec les artificiers Stransky, Zadina et Tambellini, Davos a de quoi espérer.

Pour sa 39e participation, le Team Canada espère bien aller chercher une 17e couronne. Cette sélection composée majoritairement des meilleurs Canadiens évoluant en Europe est souvent la favorite du public. La fierté de porter le maillot à la Feuille d'érable est grande pour des joueurs qui n'ont pas l'occasion de disputer des Mondiaux ou des JO. Les Canadiens veulent mettre fin à cinq ans de disette.

Les trois autres formations sont les Tchèques du Dynamo Pardubice, les Finlnadais de Kärpät Oulu et les Allemands des Straubing Tigers. Finaliste l'an dernier et battu par Davos, Pardubice entend bien mettre la main sur le trophée et imiter Dukla Jihlava il y a 42 ans. Les spectateurs attendent eux avec impatience le retour de Roman Cervenka, blessé dernièrement mais qui figure sur la liste des joueurs pour la Coupe Spengler.

Oulu et Straubing font eux leur première apparition à Davos. Battus en huitièmes de finale de la CHL par Zurich, Straubing veut représenter fièrement l'Allemagne et pourquoi pas imiter Cologne, dernier vainqueur il y a 25 ans.


Egger Ph.

Gerd Zenhäusern: «Mon degré de responsabilité est très élevé»

 

Fribourg-Gottéron a pris la décision dimanche, après un week-end totalement raté, de se séparer de son entraîneur Pat Emond. Lars Leuenberger assurera l'intérim jusqu'au terme de la saison avant l'arrivée de Roger Rönnberg.

Nommé directeur sportif des Dragons le 20 novembre 2023, Gerd Zenhäusern en est donc à son deuxième changement d'entraîneur en 13 mois. Pour rappel, il avait déjà démis de ses fonctions Christian Dubé le 27 mai 2024.

Gerd Zenhäusern a expliqué au matin.ch cette nouvelle décision forte qui touche son club. Interview.

Vous avez longtemps défendu Pat Emond cette saison, malgré les mauvais résultats. Quel a été l'élément déclencheur de ce changement?

Il y a parfois eu du mieux dans la saison mais à chaque fois qu'on faisait un pas en avant, on en faisait un autre en arrière juste après. Là, je sentais que l'équipe n'avançait plus. On a amené des changements pendant la saison avec l'échange DiDomenico-Lilja ou l'arrivée de Linden Vey mais cela n'a pas suffi. Il fallait se montrer actif, on ne pouvait plus se permettre d'attendre en vue de la qualification pour les play-off.

L'équipe a parfois été sifflée lors des derniers matches. La pression populaire a-t-elle joué un rôle?

Ça a forcément joué un rôle car notre objectif est d'amener du spectacle à la patinoire. On aimerait que tout le monde soit derrière l'équipe. Mais ce sont les résultats sportifs qui ont dicté cette décision.

En mai, vous avez opté pour un changement d'entraîneur en deux temps. Force est de constater qu'il s'agissait d'un échec.

Après coup, effectivement, c'est un échec. Que ce soit Pat Emond, les dirigeants ou moi, personne ne s'attendait à une saison aussi difficile. On sortait d'un excellent championnat où tout nous réussissait. Les joueurs sont peut-être revenus avec les dents un peu moins longues. Dans de telles situations, tout le monde est responsable.

Justement, quel est votre degré de responsabilité?

Il est très élevé. C'est moi qui ai initié la réorganisation du mois de mai. Ce changement en deux temps n'était pas idéal mais je reste persuadé que c'était le bon choix et que cela pouvait fonctionner. Je ne regrette rien. Mais au final, c'est le directeur sportif qui prend les décisions et qui est responsable de celles-ci. Il faut parfois toucher le fond pour mieux rebondir.

Vous n'avez jamais voulu déclarer qu'il s'agissait d'une année de transition et vous avez généré des attentes trop élevées. Finalement, n'est-ce pas aussi un échec dans la communication sportive?

Je comprends ce point de vue. Mais le sport reste une compétition. Quand tu restes sur une deuxième place et une demi-finale en play-off, tu ne peux pas te permettre de dire que la nouvelle saison sera une saison de transition.

Pourquoi n'avez-vous pas repris l'équipe vous-même?

Cela se fait parfois sur du très court terme, mais j'estime que le directeur sportif ne doit pas aller sur le banc. Je ne l'aurais fait qu'en ultime recours mais on a trouvé une bonne solution avec Lars Leuenberger.

La situation est toujours la même avec un entraîneur qui connaît déjà la date de fin de son mandat. Qu'est-ce qui vous fait dire que ce sera différent cette fois-ci?

Lars Leuenberger a déjà œuvré dans des situations similaires par le passé à Berne et à Bienne. Il a les outils pour remobiliser l'équipe, qui a un potentiel supérieur à son classement actuel. Il a une personnalité différente que celle de Pat Emond, il amènera un nouveau discours, une nouvelle approche et il secouera le cocotier.

Avec Christian Dubé, Pat Emond et Lars Leuenberger, Fribourg-Gottéron paie le salaire trois entraîneurs. Quel est l'impact sur les finances du club?

La situation n'est de loin pas idéale et a un impact important sur le budget du club. Une transition coûte toujours cher. Mais on réfléchit toujours en termes de performance et on ne peut pas se permettre de ne pas être ambitieux et de manquer les play-off.

Ruben Steiger

lematin.ch

Cet échec est celui de Gerd Zenhäusern

 

En effectuant un bricolage «gotteronesque», Gerd Zenhäusern s'est tapé sur les doigts en voulant réparer quelque chose qui n'était pas cassé. Au moment de se séparer de Christian Dubé pour le remplacer par Pat Emond, le directeur sportif fraichement nommé a pris un sacré risque. Un risque inutile. Après seulement trois mois à la tête de Fribourg Gottéron, Pat Emond a été débarqué.

Le Québécois n'a évidemment pas fait tout juste depuis son intronisation. Mais il était également clair dès les premières minutes qu'il était assis sur un banc éjectable. Il n'y a qu'à l'intérieur des murs de la BCF Arena que personne ne semblait avoir conscience de l'instabilité absolue de cette décision incompréhensible. 

Cet été, lorsque les dirigeants de Fribourg Gottéron défendaient cette solution illogique, il ne fallait surtout pas leur parler de saison de transition ni même de bricolage. Ils avaient droit au bénéfice du doute malgré un scepticisme évident. Mais même les hommes de bureaux fribourgeois se sont rendus à l'évidence. C'était une erreur. Ils auraient probablement dû agir plus tôt. En octobre, le constat d'échec était déjà criant.

Mais Pat Emond, dans cette histoire, est surtout la victime consentante. Bien sûr, il a accepté la proposition de Gerd Zenhäusern. Mais comment lui jeter la pierre? Lorsque l'on vous propose l'un des 14 plus prestigieux postes de la Ligue, il est difficile de refuser. Surtout dans une organisation demi-finaliste de National League. Mais l'expérimenté technicien a peut-être sous-estimé la difficulté de ne rester en poste que pour 12 mois non renouvelables. Le directeur sportif aussi.

Il reste à souhaiter pour le dirigeant que son choix d'intérimaire est le bon. Il est du moins on ne peut plus logique. Lars Leuenberger sera en effet l'entraîneur assistant de Roger Rönnberg à compter de la saison prochaine à Fribourg, même si personne ne le confirme pour le moment. Pourquoi d'ailleurs? Ne serait-ce pas un bon moyen d'expliquer qu'en lui donnant les clés du camion durant quelques mois, cela permet de lancer le prochain cycle en douceur. Sera-ce suffisant pour ramener un peu de calme (et de succès) à la BCF Arena?

Aujourd'hui, Fribourg Gottéron paie quoi qu'il arrive les pots cassés par Gerd Zenhäusern au moment de sa session de bricolage estivale. Le club de la BCF Arena a désormais trois entraîneurs sous contrat simultanément, dont un seul travaille. On a connu première saison en poste plus calme pour un directeur sportif.

Au final, ce micmac porte ombrage à l'arrivée prévue de Roger Rönnberg qui, rappelons-le, est une excellente décision. Mais l'entre-deux a été géré à la petite semaine. Et c'est l'échec de Gerd Zenhäusern. Pas celui de Pat Emond.

Grégory Beaud

blick.ch

Une centaine de jeunes hockeyeuses sur la glace de la BCF Arena

 

La motivation était au maximum chez les jeunes hockeyeuses U10 et U12 samedi, à la BCF Arena
© RadioFr


Ce samedi, la patinoire de la BCF Arena s'est transformée en une grande réunion du hockey féminin. L’objectif de cette journée? Rendre ce sport attractif et donner du temps de jeu à ces jeunes talents en plein essor. Mais ce tournoi, ce n’est pas seulement une compétition. C’est aussi et surtout un moment de partage, où des hockeyeuses venues de toute la Suisse ont pu se rencontrer.

Pour la plupart d'entre elles, le hockey sur glace est une passion qui les habite depuis leur plus jeune âge. "Toute ma famille fait du hockey, même ma maman, c'est une tradition", sourit une jeune hockeyeuse. Ce tournoi a permis aux filles de s'affronter entre elles, à 4 contre 4. Habituellement, elles évoluent dans des clubs régionaux mixtes.

Cet événement, organisé par l'Association Fribourgeoise de Hockey sur Glace, est rattaché au projet FriGirls Hockey qui a vu le jour l'année dernière avec la promotion des Ladies de Gottéron en ligue nationale A. Le but est de promouvoir le hockey sur glace féminin en montrant les perspectives qui peuvent s'ouvrir à elles dans le hockey sur glace. 

Cette expérience est aussi pour elles l'occasion d'expérimenter une nouvelle forme de jeu. Comme le soulignent les jeunes hockeyeuses qui ont l'habitude de jouer avec des garçons: "Ça change un peu la manière de jouer parce que les garçons veulent aller plus vite et tout seul, tandis qu'avec les filles, on joue plutôt collectif."

Les jeunes hockeyeuses à l'écoute de leur coach

Ismaël Mivelaz, président de l'Association Fribourgeoise de Hockey sur Glace relève l'augmentation de l'intérêt des filles dès le plus jeune âge et la nécessité d'offrir davantage de possibilités. "On a quand même beaucoup de filles qui arrêtent le hockey à l'âge de 12-13 ans parce qu'elles voient qu'elles n'ont pas vraiment leur place, tandis qu'avec les équipes qu'on met sur pied actuellement, on va pouvoir leur offrir des perspectives et prouver qu'il y a de la place pour les filles dans le canton de Fribourg", souligne-t-il.  

Une troisième édition de la Christmas Cup est d'ores et déjà prévue l'année prochaine avec quelques possibles changements pour accueillir un maximum de jeunes hockeyeuses.

 

Lisa Oberson

Lucas Reynaud

RadioFr.ch

22 décembre 2024

Jusqu'à quand Fribourg Gottéron laissera filer sa saison?

 

Après le match perdu à Rapperswil 4-0 et durant lequel Fribourg Gottéron n'a rien montré durant 60 minutes ou presque — c'est le coach Pat Emond qui le dit —, un constat s'impose. Les Dragons n'ont toujours pas trouvé la moindre solution. Sur la glace, les attaquants sont muets et les défenseurs sont plus souvent qu'à leur tour pris de vitesse. Après 31 matches de championnat, personne n'a de réponse à une question simple: «Comment faire pour remonter la pente?»

Tour à tour, Christoph Bertschy, Jacob De La Rose ou Pat Emond ont dû répondre à cette même question. «Si j'avais la réponse, on n'en serait pas là», «On en a marre de perdre et chacun doit faire son auto-critique», «Je pensais qu'on avait sorti la tête de l'eau, mais on vient de replonger». Devant les micros, les trois hommes ont respectivement tenté de mettre des mots sur la situation actuelle. Mais personne ne sait comment faire pour que l'équipe se sorte de cette spirale.

Longue soirée à Rapperswil

Si Pat Emond dit que son équipe n'a rien montré de la première à la dernière minute, on pourrait se montrer légèrement plus mansuet et dire que Fribourg Gottéron a bousculé Rapperswil durant les cinq premières minutes. Mais il est vrai que la fin de la soirée dans la cité de Knie a ressemblé à un long monologue des joueurs locaux. Et 55 minutes de saint-gallois, ça peut être très long.

Avant de se rendre à la Coupe Spengler, Fribourg Gottéron disputera encore une rencontre de National League, lundi soir à Zoug. Une dernière chance de ne pas définitivement laisser filer le Top 6? Probablement que le vestiaire s'accroche à cela. Mais il est peut-être temps de se rendre à l'évidence: en l'état, cette équipe fribourgeoise semble perdue. Le directeur technique, Gerd Zenhäusern, a aidé son entraîneur en lui apportant deux étrangers supplémentaires, Linden Vey et Jakob Lilja, mais cette équipe semble n'avoir qu'un leadership restreint. Il suffit de voir le langage corporel des joueurs de la BCF Arena. «Nous avons un problème de confiance», a fort justement admis Pat Emond.

Petit aparté 

Ce samedi soir, Ambri-Piotta a enjambé Fribourg Gottéron grâce à deux buts et deux assists de Chris DiDomenico, un joueur qui peut sûrement jouer ce rôle de leader lorsqu'il en a envie.

Chris DiDomenico à Fribourg: 16 matches, 9 points (2 buts et 7 assists)

Chris DiDomenico à Ambri: 16 matches, 18 points (7 buts, 11 assists)

Revenons à nos Dragons 

Forcément la question du coach se pose. Surtout après avoir perdu à Rapperswil, club qui a récemment activé le couperet et qui semble repartir sur de bonnes bases. Mais plus que Pat Emond – et on l'a déjà écrit et dit –, c'est la situation dans laquelle il se trouve. Celle du «lame duck», comme disent les anglophones. Le canard boiteux sachant qu'il ne sera plus présent la saison prochaine. Dès lors, difficile de reprendre la main sur son vestiaire lorsque la saison coule.

Avant ce championnat, quiconque voulait parler de saison de transition se faisait rétorquer que ce n'en serait pas une. Après 31 matches et avec une équipe de Fribourg qui possède dix longueurs de retard sur la 6e place et la douzième moyenne de points par match, une question se pose et s'impose: Jusqu'où les dirigeants laisseront-ils la situation se dégrader?

Augmenter la cadence malgré le calendrier

Pour mémoire, les équipes classées de la 7e à la 10e place disputent un play-in pour désigner les deux derniers qualifiés pour les play-off. Il fallait respectivement 72 et 74 points pour terminer 10e. Au vu de la densité du championnat, il en faudra peut-être un poil moins cette année. Mais avec 39 points en 31 matches, Fribourg Gottéron devra tourner à 1,5 unité par rencontre pour y parvenir.

C'est évidemment possible, même sans rien changer structurellement. Mais le temps commence à presser sérieusement. Surtout avec un calendrier qui s'annonce démentiel en janvier après une énergivore Coupe Spengler. Décidément, les Dragons n'ont rien fait pour se faciliter la tâche.

Grégory Beaud

blick.ch