Si la défaite a frustré une grande partie de la BCF Arena, les 6250 spectateurs n'ont pas été privés de spectacle.
Les Fribourgeois n’ont pas réellement eu l’occasion de relever la tête. Ils ont toutefois réveillé leur public en ne laissant jamais totalement tomber et en y croyant jusqu'à la dernière seconde. «On savait qu'on avait besoin d'un bon début de match pour se lancer, a expliqué Michael Ngoy à l'issue de la partie. On a bien joué mais on avait vraiment l'impression que le sort s'acharne sur nous. Eux avaient une réussite insolante et nous rien.»
Menés 1-6 après 25'17 de jeu, les Fribourgeois ont réagi en mettant - enfin - de l'émotion et un peu de feu dans leur jeu. En revenant à 5-6 à moins de trois minutes de la fin du temps règlementaire, ils ont été tout près d'arracher l'égalisation face à l'une des meilleures formations actuelles.
Une scène de la 36e minute est toutefois assez symptomatique. Fribourg s’est retrouvé en supériorité numérique à la suite d’une pénalité infligée à Andreas Ambühl. Imprécis, les Dragons se sont alors fait prendre en contre. Marc-Antoine Pouliot qui a raté le puck a alors été obligé d’intervenir avec sa canne devant Dick Axelsson, qui partait seul affronter Nyffeler. Le Fribourgeois a dû ensuite purger à son tour une peine de deux minutes, qui a mis son équipe dans l’embarras.
A «Zeno» de trouver le bon traitement
Après le sixième but grison, la sono de la BCF Arena diffusait le titre de Chantal Goya «Un Lapin». Si Davos est le mammifère aux longues oreilles qui a tué le chasseur ce samedi soir, ce dernier a bien du souci à se faire pour retrouver son statut. Et surtout pour accrocher à son tableau de chasse une participation aux play-off
Il s'agissait du dernier match dirigé par la paire René Matte/Dany Gélinas. Au coup de sifflet final, le club a confirmé par communiqué l'engagement du Valaisan Gerd Zenhäusern, jusque-là assistant de Kevin Schläpfer à Bienne, au poste d'entraîneur en chef jusqu'au 30 avril 2016. Zenhäusern (42 ans) entrera en fonction lundi. Il aura pour assistant René Matte.
A Gerd Zenhäusern de trouver le traitement adéquat. Il pourra s'appuyer sur les ressources montrées par les Dragons pour revenir de 1-6 à 5-6. La maladie n'est pas incurable. «On a fait un pas vers la guérison», a même avancé Ngoye après la rencontre. «On peut bâtir là-dessus, mais s'il nous faut des points», a ajouté Julien Sprunger. «Zeno» avait su relancer un LHC pas au meilleur de sa forme pour l’emmener vers les étoiles de la LNA en 2013. Un nouveau challenge compliqué s’offre à lui, mais loin d'être impossible.
Samedi 18 octobre 2014, l'électrocardiogramme du dragon a montré des signes positifs.
Egger Ph.