"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

24 septembre 2015

«Après le match, c’est déjà l’avant-match»


Jérémie Kamerzin. © Charles Ellena


Tous les quinze jours, le défenseur Jérémie Kamerzin évoque les coulisses de Fribourg-Gottéron et, plus généralement, le monde du hockey sur glace. Le Valaisan de 27 ans est l’une des figures marquantes du vestiaire fribourgeois.

«Avec Fribourg-Gottéron, nous vivons un début de saison idéal. Les victoires n’ont toutefois rien changé à nos habitudes. Après les matches, nous gardons notre routine. Que l’on gagne ou que l’on perde, nous faisons toujours pareil. Toutefois il est clair qu’après une victoire l’ambiance est nettement plus sympa, le sourire est sur toutes les lèvres et la plaisanterie plus facile.

A la sirène finale, avant de se présenter pour les distinctions nous nous retrouvons près du but à «Benji» pour le féliciter, lui qui est la pièce angulaire de notre équipe. Après le salut protocolaire à nos adversaires, nous remercions le public ainsi que nos fans dont le soutien nous est si important. Sur le chemin du vestiaire, nous sommes attrapés par les journalistes - «Jérémie t’as deux minutes?» - pour l’une ou l’autre interview. Arrivés dans le vestiaire, le coach vient rapidement débriefer le match.

Nouveauté, depuis cette année, nous filons en salle de force pour un programme de musculation avec Bruno Knutti, notre préparateur physique, avant de partager un repas dans notre espace «lounge-dépôt-vidéo-salle de ping-pong» à côté de notre vestiaire. Lors des matches à domicile, un petit groupe de joueurs part à la rencontre des supporters ou des partenaires pour discuter, commenter le match et signer quelques autographes. Nous y allons systématiquement, mais c’est toujours plus agréable après une victoire!

En cas de succès, nous revoyons plus volontiers des images du match tout en évoquant certaines scènes cocasses comme samedi lorsque Mathieu Maret a percuté notre but de plein fouet… Certains partent assez vite après le match, d’autres préfèrent prendre leur temps à l’instar de Marc Abplanalp, toujours très professionnel, qui n’oublie pas ses deux heures de «décrassage» après chaque rencontre!

En déplacement, nous ne traînons pas à la patinoire. Une douche, un repas et nous grimpons dans le bus. Victoire ou défaite: les retours sont plutôt calmes. Car avec le calendrier que nous avons en ligue A: après le match, c’est déjà l’avant-match.

Depuis quelques années, les bières ont été remplacées par des boissons de récupération ainsi que des bas de contention! Cela n’empêche pas un peu de détente: de petits groupes se forment pour regarder un film, jouer une partie de Uno ou tout simplement bavarder. Au débarquement à Fribourg, le cadet a droit à une petite corvée: la tradition veut en effet qu’il récupère les déchets qui traînent dans le bus. Pour finir, chacun défait son sac qui, après une à quatre heures de fermentation, ne demande qu’à être ouvert…»

JÉRÉMIE KAMERZIN