Tous les quinze jours, le défenseur Jérémie Kamerzin évoque les coulisses de Fribourg-Gottéron et, plus généralement, le monde du hockey sur glace. Dragon depuis 2014, international suisse, le Valaisan de 27 ans est vite devenu l’une des figures marquantes du vestiaire fribourgeois.
«Bonjour à tous. Cette saison, c’est moi qui aurai le plaisir de tenir une chronique dans «La Liberté». Je m’en réjouis. Comme vous le savez sans doute, le visage de l’équipe a passablement changé. Je profite donc de cette première tribune pour vous présenter ceux qui nous ont rejoints cet été.
Reto Lory (gardien). Un de mes vieux potes, nous avons joué ensemble avec les juniors élites de Berne. Il reste sur une excellente saison avec Martigny. Qu’il ait réussi à faire le saut en ligue A est mérité. Dans le vestiaire, on ne l’entend pas, mais il est toujours le dernier à sortir de la glace. Je pense qu’il est le joueur parfait pour épauler Benji Conz.
Luca Camperchioli (défenseur). Campo, c’est le roi du «dance floor». Parce qu’il a cette façon unique de bouger les épaules… On appelle cela le Camperchioli move. Plus sérieusement, c’est un joueur talentueux qui a un patinage assez fluide et possède un bon shoot. Plus jeune, c’était un top prospect, l’un des meilleurs défenseurs nés en 1991.
Yannick Rathgeb (défenseur). Il a conscience de son potentiel, qui est grand. C’est un défenseur d’avenir qui pourrait exploser cette année déjà. Il est calme en toutes circonstances.
Alexandre Picard (Canada, défenseur). En regardant de plus près, sa ressemblance avec Clark Kent, Superman à la ville, est frappante. On attend qu’il arrache sa chemise pour voir le «S» émerger sur sa poitrine! Alexandre est particulièrement fort dans le jeu avec la crosse. Il sait comment l’utiliser pour bien défendre. Nous avons beaucoup à apprendre de lui.
Mathieu Maret (défenseur). Mon pote valaisan… Encore un qui s’est facilement acclimaté à l’ambiance - parfois - moqueuse du vestiaire, même s’il est très susceptible quand on évoque son one-timer (tir puissant sans contrôle).
Ryan Gardner (attaquant). Nous avons perdu l’expérience de Dubé mais gagné celle de Gardner. Ryan, c’est un peu notre papa à tous. Non pas qu’il parle beaucoup. Mais quand il le fait, c’est toujours pour défendre l’équipe. Ryan, c’est typiquement le genre de joueurs que l’on préfère voir avec nous que chez l’adversaire (j’avais laissé un petit doigt à son contact l’année passée…). Enfin, c’est presque impossible de le déplacer quand il masque le gardien adverse.
Michaël Loichat (attaquant). Sur la glace, il a toujours quelque chose à dire. C’est une petite teigne, mais une teigne courageuse qui ne se défile jamais. A ce que j’ai entendu dire, les gens se souviennent de lui parce qu’il avait marqué deux buts pour Berne lors de la finale 2012/13. Quand il est arrivé à Saint-Léonard, certains n’ont pas manqué de le remercier (avec humour) d’avoir tiré dans les pattes de son futur employeur…
Benjamin Neukom (attaquant). La révélation du vestiaire. Neuki est toujours de bonne humeur et partant pour faire quelque chose avec les gars. La dernière fois que je l’avais croisé, il m’avait mis trois charges et j’étais sorti du match assez secoué. Je me souviens m’être dit, alors: celui-là, ce serait bien qu’il vienne chez nous. Quelques semaines plus tard, il signait à Fribourg.
Sakari Salminen (Finlande, attaquant). Le «goon» de l’équipe: nous attendons de lui qu’il participe à toutes les bagarres. Trêve de plaisanteries, il parle peu mais c’est un sacré joueur, parfait pour le championnat de Suisse. Parce qu’il est rapide, technique et qu’il a un très bon shoot.
Flavio Schmutz (attaquant). Il possède un bronzage à la finlandaise, on pourrait l’appeler Schmutzinen. Son patinage et sa technique de canne très fluides rappellent également le style des Scandinaves. Son premier but en ligue A était en fait un autogoal de Dominik Granak (défenseur slovaque arrivé à Fribourg en fin de saison passée, ndlr). Aujourd’hui, on en rigole. Mais à l’époque…
Pierrick Pivron (attaquant). Un gros bonhomme qui peut faire mal à l’adversaire et qui possède un bon tir du poignet. Sinon, ce Francais de 23 ans, champion du monde de football en 1998, a toujours une petite attention tactile pour ses coéquipiers…»
JÉRÉMIE KAMERZIN