«Cette année, tout le monde exploite son plein potentiel» relève Ngoy.. © Charles Ellena
Arrivé à Fribourg durant l’été 2005 en provenance de Lausanne, Michael Ngoy a tout connu avec Gottéron. Les départs canon comme les ratés à l’allumage, sans parler des entames «moitié-moitié». Il revient sur l’excellent début de saison du Dragon, le meilleur depuis plus de 20 ans.
- Michael Ngoy, est-ce que vous vous pincez lorsque vous voyez le classement de ligue A avec Gottéron comme leader?
Oui et non. A part le quatrième match à Zurich (mené 2-0, Gottéron l’a emporté 3-4 aux tirs au but, n.d.l.r.), où nous nous sommes dit que nous étions sur un petit nuage, nos autres succès n’ont pas été volés. Contre Kloten, Genève et Berne, il n’y a pas eu photo. Notre première place est méritée.
- Comment expliquez-vous ce départ quasi parfait?
Nous jouons bien! Benji (Conz, le gardien, n.d.l.r.) est fort. Il est la clé du succès. La défense commet peu d’erreurs et l’attaque marque beaucoup. Et puis, nous avons la chance d’avoir une 4e ligne de luxe, la meilleure de Suisse. Avec Schmutz qui organise le jeu, accompagné de Fritsche et Rivera qui se défoncent comme des malades. En plus, elle marque régulièrement. Cinq buts déjà, c’est énorme!
- Cinq victoires en cinq matches: le bilan est tout de même exceptionnel…
Nous n’aurions pas parié là-dessus, je l’avoue, d’autant que notre calendrier n’était pas évident, mais nous savions que nous étions capables de battre tout le monde. L’an passé, à deux, trois exceptions près, nous avions joué en dessous de nos capacités. Cette année, tout le monde exploite son plein potentiel.
- Gottéron peut-il continuer longtemps sur ce rythme endiablé?
Certains s’attendent à une chute brutale de Gottéron. Nous nous réjouissons de la situation, mais nous ne nous enflammons pas. Nous savons bien que nous n’allons pas aligner 15 victoires. Il faut garder les pieds sur terre et conserver un jeu simple. Nous sortons grandis de chaque match. La confiance engrangée rend aussi les choses plus faciles, mais il faut garder la même attitude et faire preuve de régularité.
- Cette équipe possède-t-elle encore une marge de progression?
Oui. Nous pouvons nous améliorer en défense où nous manquons encore d’automatismes. Notre power-play est perfectible. Le retour de Mauldin nous apportera aussi un plus. Il y a beaucoup d’améliorations possibles. Cela serait triste de dire que nous sommes au top après seulement cinq journées…
- Qu’est-ce que cela change de se retrouver tout devant?
C’est un sentiment incroyable! Ces victoires ont enlevé les doutes du vestiaire. Nous savons que si nous jouons bien, nous pouvons battre tout le monde. Désormais, à chaque match, nous sommes les favoris et nous arrivons la tête haute, bien décidés à nous battre pour conserver cette première place. Il sera difficile de terminer au premier rang, mais maintenant que nous y sommes, nous ne voulons plus le lâcher!
FRANÇOIS ROSSIER