La vie de Christian Dubé a changé le 27 mai 2024. Le coach, qui pensait repartir pour une sixième saison à la tête des Dragons, est licencié et remplacé par son assistant, Pat Émond. L'annonce a fait du bruit, mais le Québécois ne s'est pas exprimé depuis. La raison? Il est encore lié contractuellement à Gottéron.
S'il ne peut pas partager ce qu'il pense de son licenciement, Christian Dubé peut en revanche raconter sa nouvelle vie. Dans le studio d'enregistrement de Radio Fribourg, le Québécois se confie, la voix nouée. "Il y a des jours où ça va, il y a des jours où c'est plus compliqué. Depuis que je suis petit, le hockey, c'est ma passion. C'est un peu comme si on enlevait son jouet à un enfant".
Peu après son renvoi, Christian Dubé a quitté Fribourg sans se retourner. Il ne s'est pas enfui. Il est seulement parti au Canada avec son fils Liam, drafté par les Remparts de Québec. Un changement d'air bienvenu. "Ça m'a aidé à penser à autre chose. À Fribourg, tu vois des gens que tu connais partout. Ce serait différent si j'habitais en Suède".
Christian Dubé est retourné une deuxième fois au Canada, quand son aîné a pris part au camp des Remparts. L'attaquant de 16 ans n'a finalement pas été retenu. Il a donc retrouvé les juniors élites de Gottéron, mais son père, lui, évite la BCF-Arena. "Je n'arrive pas à aller à la patinoire, ça fait trop mal", admet-il.
Une blessure profonde
La douleur est encore vive. D'autant plus que les Dragons s'apprêtent à se lancer dans une nouvelle ère avec un premier match de Champions League contre Sheffield jeudi soir. Leur ancien entraîneur suit tout ça de loin. "C'est la première fois depuis 28 ans qu'une saison commence et que je ne suis pas dans une patinoire. Ça fait déjà trois mois que c'est terminé, mais c'est encore frais. C'est une blessure profonde qui aura besoin de temps pour se refermer."
Christian Dubé n'a pas renoncé à sa carrière d'entraîneur, mais il ne sait pas de quoi son avenir proche sera fait. Il n'est pas pressé. Quand on lui demande s'il a contacté des clubs, il répond que non. "Ils ont mon numéro."
Marie Ceriani