Lundi, la nouvelle du décès de Paul-André Cadieux a pris la Suisse du hockey de court et l’a laissée orpheline de l’une de ses figures emblématiques. Si le jeune public de Fribourg-Gottéron conversait plutôt sur le match du soir contre le HC Ajoie ou sur le documentaire d’Inoxtag, les anciens partageaient, mardi au quatre coins de la BCF Arena, des souvenirs sur l’entraîneur qui leur a fait vivre des émotions intenses avec trois qualifications en finale des play-off.
«Les années Paul-André Cadieux, c’étaient les grandes années de Gottéron, se remémore Alain, un supporter de la première heure. Ce fut un choc d’apprendre qu’il n’était plus là.» D’autres, par pudeur peut-être, n’ont pas souhaité s’exprimer. L’émotion était palpable dans la patinoire.
Une minute d’applaudissements qui a résonné
Pour célébrer sa légende, Fribourg-Gottéron avait choisi de faire sobre. «Sans passé, il n’y a pas de présent», a souligné Hubert Waeber sur la glace à la fin de son discours inaugural. Un hommage aussi court que poignant a suivi la prise de parole présidentielle.
Pendant une minute, le public s’est levé à l’unisson et les 9119 personnes présentes ont chaudement applaudi pendant qu’un diaporama avec des photos de diverses époques de Paul-André Cadieux défilaient sur le vidéotron. De quoi faire résonner l’antre. Au même moment, une banderole «Cadieux, un Dragon parmi les cieux» a été déployée dans les gradins.
En tribunes de presse, là où il avait l’habitude de s’installer pour commenter des matches (il devait encore le faire cette saison), sa présence était bien visible sur la place qu’il aurait dû occuper. Sa partenaire habituelle au micro Marie Ceriani avait décidé d’allumer une bougie en sa mémoire.
«Il n’aimait pas être au centre de l’attention»
Comme beaucoup, la journaliste de Radio Fribourg a été stupéfaite par la disparition de Paul-André Cadieux. «Je suis allée boire un café chez lui vendredi et il avait l’air plutôt en forme, confie-t-elle. D’habitude, il se plaignait un peu de ses douleurs, mais là, il avait l’air apaisé. Il avait hâte que la saison reprenne.»
Elle poursuit: «Il n’aimait pas être au centre de l’attention. Il était toujours un peu gêné quand des gens lui demandaient des photos. Je pense que cet hommage bref mais vibrant, c’est ce qu’il aurait voulu.»
Ruben Steiger