Fribourg-Gottéron a officialisé l'arrivée de Raphael Diaz dès la saison prochaine. Le patron de la défense de Zoug (35 ans) s'est engagé pour quatre saisons. Gros coup pour Fribourg-Gottéron sur le marché des transferts! Les Dragons ont engagé le défenseur international suisse Raphael Diaz, 35 ans. L'actuel capitaine de Zoug portera le maillot fribourgeois dès la saison prochaine.
Raphael Diaz était l’un des agents libres les moins courtisés. Et pour cause, son avenir semblait lié à la ville de Zoug comme celui des Tourtes au Kirsch. Absolument indissociables. «Vous savez, je pensais pareil, nous a confirmé le principal intéressé au lendemain de l’officialisation de sa signature à Fribourg pour les quatre prochaines saisons. Avant d’en arriver à la conclusion que je devais chercher un autre club, je n’avais jamais envisagé un départ.» A 34 ans, le capitaine voulait un contrat de quatre ans que le EVZ lui a refusé. Il a finalement obtenu ce qu’il voulait sur les bords de la Sarine.
Raphael Diaz, cela fait un mois que la nouvelle de votre départ de Zoug était dans l’air. On imagine que l’officialisation est passée comme une lettre à la poste non?
Alors je peux vous garantir que votre imagination n’est pas bonne (rires). J’ai eu énormément de messages de la part de personnes qui me sont proches, mais également du monde du hockey sur glace ou même des fans. Je m’attendais à ce que cela suscite quelques réactions, mais pas autant.
Vous avez été transparent en expliquant le dessous des négociations avec Zoug. N’avez-vous pas peur d’en avoir trop dit?
Oui c’est vrai. Mais dans le même temps, je n’ai attaqué personne. J’avais par contre à coeur d’expliquer pourquoi je quittais Zoug. Sans des explications claires sur le contexte de ces négociations, les gens n’auraient pas compris comment on en est arrivés à cette issue. J’avais une demande finalement assez claire. Je respecte le fait que la direction ait décidé de prendre une autre direction. C’est son droit comme c’était mon droit de chercher ailleurs.
Mais honnêtement, on peine à vous imaginer ailleurs qu’à Zoug. Et vous?
Si vous m’aviez posé la question au moment de commencer à réfléchir sur mon prochain contrat en octobre dernier, j’aurais évidemment été de votre avis. Je n’avais d’ailleurs pris aucun contact avec un autre club. Pour moi c’était clair que je jouerais encore à Zoug à l’avenir. Comme expliqué, cela ne s’est pas fait et j’ai donc demandé à mon agent, Gaëtan Voisard, de faire son travail d’agent (rires) et de regarder si quelqu’un était intéressé par mes services. Il a sondé les clubs. Il connaît ma valeur, un prix que Zoug ne voulait pas mettre. Fribourg m’a accueilli à bras ouverts.
On imagine que ce n’est pas une décision qui s’est prise rapidement.
Bien au contraire. Nous n’avons pas discuté ni négocié bien longtemps. Tout s’est fait rapidement et je crois qu’au final l’accord que nous avons trouvé est correct pour les deux parties. Je suis d’ailleurs très reconnaissant de la confiance que m’a accordé Fribourg en m’offrant ce contrat de quatre années.
Les ambitions liées à la nouvelle patinoire ont-elles joué un rôle dans votre choix?
C’est clair que c’est quelque chose qui a compté. J’ai parlé avec quelques joueurs que je connais déjà dans l’effectif comme Reto Berra ou Viktor Stalberg et ils n’ont eu que de bons mots pour l’organisation. Je connais également Julien Sprunger et nous nous entendons bien. Et puis, c’est vrai que les conditions de travail ont drôlement changé avec la rénovation de cette patinoire. J’ai évolué dans de nombreuses enceintes en Amérique du Nord, mais je peux vous garantir que celle-ci n’a rien à leur envier. Le vestiaire et la salle de force sont également très bien. C’est un tout, mais c’est sûr que cela a joué un rôle. De l’extérieur, on voit que l’organisation va dans la bonne direction.
Vous aurez 35 ans lorsque vous arriverez à Fribourg. Dans quelle forme vous sentez-vous?
C’est vrai que tout le monde se pose cette question. Vous savez, j’ai toujours du plaisir à prendre soin de mon corps. A faire en sorte d’être prêt à jouer tous les soirs. J’ai évidemment eu un peu de chance durant ma carrière et ai été épargné par les blessures. Ces dernières saisons entre le championnat, la Coupe, la Champions League ou le Mondial avec l’équipe de Suisse, je dispute un total d’environ 90 matches. C’est la raison pour laquelle je ne me fais pas de souci pour ma longévité. Je sais que je devrai également être un leader par l’exemple et cela commencera par une condition physique irréprochable. Avec les années, on apprend également à prendre soin de soi. Cela fait partie des bonnes habitudes mises en place tout au long de sa carrière.
Dernière question. Parlez-vous français avec votre femme qui est québécoise?
(Il passe de l’allemand au français) Je parle un peu français, mais je comprends surtout cette langue (Il rigole et retourne à l’allemand) J’aime parler d’autres langues. Je sais un peu l’italien et le français. Ce sera l’occasion de développer cette compétence du côté de Fribourg.
L’envers des négociations révélé
Sur son compte Instagram, Raphael Diaz a expliqué de manière très ouverte le déroulement des tractations tant avec Zoug qu’avec FR Gottéron. «Je voulais jouer quatre ans de plus à Zoug et y occuper un rôle encore à définir après ma carrière. J’aurais accepté trois ans avec une option pour une quatrième année en cas de titre durant les prochaines saisons. Si nous n’avions pas gagné, j’avais promis de renoncer à cette option. C’était la longueur du contrat le problème, cela n’avait rien à avoir avec l’argent.» Sur la chaîne MySports, le capitaine de Zoug a encore précisé qu’il était prêt à accepter une baisse de salaire de 30%. Un geste que le directoire de Suisse centrale n’a pas jugé suffisant, ouvrant la porte à d’autres clubs. Fribourg a su en profiter. «Nous savions qu’il allait communiquer de manière si précise et claire, a précisé Christian Dubé. C’est compréhensible lorsqu’un joueur quitte un club après tant d’années.»
Diaz a également publié cette lettre après l'annonce de cet après-midi :
Grégory Beaud