Un grand match pour le déclic? par Alex
Les Dragons n’ont pas le temps de gamberger. Corrigés par Bienne samedi (2-7), ils ont rechaussé les patins lundi matin pour préparer la venue de Genève-Servette – mardi soir – sur les bords de la Sarine. Dimanche, après s’être pourri la matinée en se penchant sur les problèmes de sa formation, Hans Kossmann est parti se promener avec son épouse du côté de La Valsainte.
Le changement d’air explique-t-il la bonne humeur affichée par l’entraîneur de Gottéron devant la presse mardi matin? La situation de sa formation ne peut constituer une raison valable. C’est une certitude. Même si le Canado-Suisse tente de calmer le jeu.
- Hans Kossmann, comment Gottéron a-t-il pu subir un tel camouflet face à Bienne (2-7)?
Nous n’avons pas livré notre meilleur match, mais nous nous sommes créé les occasions de but pouvant permettre de gagner. Avant que Bienne n’inscrive le 2-5, nous avons eu dix fois la possibilité de marquer! Après, les Seelandais ont profité en plein des contre-attaques et ils ont été particulièrement efficaces. Je ne peux pas accuser mes joueurs de manquer de volonté et de ne pas travailler. Si nous encaissons plus de trois ou quatre buts, cela devient difficile de gagner. Conz remportait des matchs à lui tout seul la saison dernière. Sans être mauvais, il ne l’a pas fait jusque-là… Il semble dans une mauvaise phase. Contre Bienne, le troisième but est à lui.
- Qu’avez-vous pensé des sifflets ayant accompagné votre sortie de piste?
Je ne les ai pas trop entendus. Après le coup de sifflet final, je suis toujours dans mon monde. Ce genre de manifestations touche plutôt les joueurs. Le score est sévère, mais il est là…
- Comment en êtes-vous arrivés là?
La séquence est mauvaise, mais nous restons au troisième rang du classement. On parle de catastrophe, mais nous sommes troisièmes. Et si nous réussissions à rebondir contre Genève? Nous sommes dans le rythme. Il ne faut pas croire que tout est mauvais, même si nous n’avons pas le niveau de la saison dernière.
- Avez-vous l’impression que votre équipe joue contre vous?
Non. J’ai juste le sentiment que beaucoup de joueurs évoluent en dessous de leur niveau. Par exemple Bykov et Sprunger qui nous ont portés vers le haut la saison dernière… La volonté est là, mais cela ne tourne pas. Ils ont mal commencé la saison, avec des absences sur blessure, et tout s’est enchaîné. Aucune de nos trois premières lignes d’attaque ne fait la différence. En plus, nous avons perdu Miettinen et Dubé qui étaient solides en supériorité numérique. Les blessures ont créé de gros trous dans notre contingent.
- Quels remèdes préconisez-vous?
Nos meilleurs joueurs doivent être dans leur meilleur jour. Nous avons déjà été capables de livrer un gros match, à Berne (3-5, le 8 octobre). Nous avons enchaîné pour vivre une série de six succès consécutifs. A ce moment-là, notre situation était déjà délicate. Le championnat est particulièrement serré. Genève-Servette est ainsi la seule formation à avoir réussi à faire le plein le week-end dernier.
- Etes-vous inquiet?
Je le suis quotidiennement depuis trois ans! Au début de la saison, je cherchais des solutions pour gérer mon grand contingent. Ces derniers temps, il a fallu se creuser la tête pour remplir la feuille de match…
- Prise de conscience y a-t-il eu dans le vestiaire fribourgeois?
Oui, je le sens. Je n’ai pas passé beaucoup de temps dans le vestiaire juste après le match contre Bienne. Mais je sais que plusieurs joueurs ont pris la parole. Certains gars ont même pété les plombs! Nous avons des gars capables. Il nous faut désormais un vrai grand match et un grand Conz.
Patricia Morand