"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

4 septembre 2015

Michael Ngoy met les bouchées doubles après un été difficile



Opéré des deux genoux le 22 mai dernier, le défenseur des Dragons fait le nécessaire pour être prêt à la reprise du championnat quitte à faire des heures supplémentaires.

Match amical avec Red Ice Martigny, entraînement supplémentaire à Saint-Léonard, Michael Ngoy met les bouchées doubles et pourra juger de son état de forme ce soir face aux Suédois de Lulea. Une situation pas évidente comme il le confie à La Liberté :  «Dans ma situation, pas le choix: je prends tout ce qui vient. Alors, quand Christian Dubé m’a proposé de jouer avec Martigny, je n’ai pas réfléchi longtemps. Bien sûr, en face, ce n’était pas une superéquipe (Briançon, battu 7-1), mais je m’en fiche du niveau de l’adversaire! L’ important était de retrouver le rythme et, croyez-moi, j’étais mort au coup de sifflet final.». «Tu peux t’entraîner tout ce que tu veux, mais rien ne vaut la compétition. Ce crochet à Martigny, c’est ce qu’il me fallait.»

Des genoux qui le faisaient souffrir depuis 3 ans  «Un passage sur le billard était inévitable. C’était au point de ne pas pouvoir me lever du lit. La première fois que j’ai senti quelque chose, c’était en faisant un squat en salle de force. J’ai entendu un «clac!», mais je ne me suis pas trop inquiété. C’était une gêne, rien de plus. L’année suivante, j’ai entendu un nouveau «clac!», mais à l’autre genou. La saison dernière, la douleur est devenue lancinante. Il fallait agir.». «J’ai fait IRM sur IRM mais elles ne montraient rien» avant de prendre contact avec le spécialiste bernois qui a découvert le mal : «Sans doute en raison d’inflammations chroniques, un tissu qu’on appelle «synovial» s’est épaissi et m’empêchait de faire des flexions.»

Et côté musculature ?  «Si j’ai perdu du muscle? Après l’opération, je pouvais prendre la peau de la cuisse et la tirer comme ça, vers le haut». «Le simple fait de voir mes jambes était démoralisant. Pendant deux mois, je n’ai quasiment pas pu faire de musculation. Il y avait bien le vélo à bras, mais ce n’est quand même pas la même chose.». Un été, passé à l’écart de ses coéquipiers, situation pas évidente : «Le matin, je m’entraînais seul, avant le groupe. Et quand celui-ci sautait sur la glace, j’étais sous la douche. Avec les gars, nous n’avons fait que de nous croiser.».