La succession de défaites des Dragons et le défaitisme de certains joueurs inspirent cette analyse.
Après un départ canon, Gottéron s’est pris les pieds dans le tapis et reste au sol. Le plus inquiétant n’est pas que le colosse soit à terre, mais qu’il s’y plaise puisque certains joueurs ont déclaré que ce n’était qu’un juste retour des choses, que c’était là la place «naturelle» de cette équipe, entre le 6e et le 8e rangs.
Pour avoir traîné mes guêtres sur plusieurs 4000 et 6000 mètres de cette planète, je sais que lorsque la cordée atteint le sommet, ce sont chacun des membres qui sont conjointement responsables du succès. Il en va de même à Gottéron: lorsque l’équipe gagnait, c’était l’entier de l’équipe qui avait fait l’effort.
Aujourd’hui, Gottéron va mal, très mal, parce que des hommes estiment que ce n’est pas l’équipe qui gagne dans son ensemble, mais que ce n’est que par la présence de quelques locomotives que le destin peut basculer. Ces hommes se voient comme de simples wagons traînés par les éléments moteurs, oubliant que les wagons peuvent aussi être décrochés…
Après le dernier match avant la pause de Noël, le président Volet a confirmé son soutien à l’entraîneur. C’est une bonne chose, cet homme n’a pas changé, il est celui qui a accompagné, guidé Gottéron dans son départ en fanfare comme il est celui qui cherche à retrouver le chemin de la victoire.
Mais s’il y a des hommes qui devraient sentir passer le vent du boulet, ce sont ceux qui ont déjà capitulé dans leur tête lorsqu’ils déclarent en leur âme et conscience que la place de Gottéron est naturellement celle d’une équipe de bas de classement.
Didier Baudois
Attalens