Après un début de rencontre idéal avec deux réussites de Mauldin et une de Kienzle, les Dragons ont cédé du terrain au fil des minutes contre Davos. Au final, ils se sont inclinés 5 à 3. Leurs malheurs ont commencé à 9 secondes du terme du tiers-temps numéro 1 lorsqu’ils ont encaissé le premier but.
Malgré diverses énormes occasions, ils n’ont jamais pu inverser la tendance. Actuellement, ils se retrouvent à 14 points de la barre.
Huras: «Tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir»
Fribourg-Gottéron va de mal en pis. Samedi contre Davos, les Dragons ont mené 3-0 avant de s'incliner 5-3. Une défaite qui n'augure rien de bon pour la fin de la saison. L'entraîneur Larry Huras veut changer la mentalité de son équipe.
Partis sur les chapeaux de roue pour mener 3-0 grâce à Mauldin (2x) et Kienzle (1er but avec Gottéron), les Fribourgeois n'ont pas tenu la distance contre les Grisons. Le 3-1 de Marc Wieser, encaissé à 9 secondes de la fin du 1er tiers, a fait très mal à Gottéron, qui n'a cessé de reculer pour s'incliner 5-3. Désormais relégués à 14 points de la barre, les Dragons, toujours lanterne rouge, doivent revenir à l'essentiel - et vite - sinon la fin de saison risque de leur réserver encore quelques mauvaises surprises. A l'interview, l'entraîneur Larry Huras n'a pas esquissé de solutions miracles...
Larry Huras, comment peut-on mener 3-0 et perdre 5-3?
C'est la même histoire qui se répète. On a perdu notre concentration. On a fait une erreur de jugement sur le 3-1 mais nous menions encore de deux longueurs. Le problème est que l'équipe qui a commencé le 2e tiers n'est pas la même que celle qui a commencé le match. On a arrêté de patiner et laissé les Davosiens prendre le contrôle du match.
Encore une fois, on a senti l'équipe très fébrile...
C'est une histoire de mental. Il faut avoir une mentalité de gagnant. Quelque soit le résultat du match, tu dois jouer le même jeu et garder ta concentration. Tu reçois un coup de crosse ou l'équipe est pénalisée... Peu importe, il faut tout de suite retrouver sa concentration. L'équipe n'y arrive pas. Ce constat n'est pas nouveau. C'est la plus grande lacune de ce club. Et ce, depuis de nombreuses années. Ce n'est pas une question de motivation, sinon l'équipe n'aurait pas réussi un tel premier tiers, c'est juste une question de discipline, de concentration, d'attitude.
On revient toujours aux mêmes questions, mais comment faire pour corriger cela?
Cela dépend des individualités. Il faut que chaque joueur se dise: ça suffit, assez! Et qu'il vienne à chaque entraînement et à chaque match avec la bonne mentalité pour ne plus perdre les pédales dès que quelque chose ne fonctionne pas. C'est un problème et il faut le régler le plus rapidement possible. Cela passe par un travail quotidien, un travail qui ne se fait toutefois pas en un jour.
Vos Dragons peuvent-ils encore acquérir une mentalité de gagnant?
Tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir. Tout le monde veut gagner, mais est-ce que tout le monde est prêt à en payer le prix chaque jour? Ce n'est que comme ça que l'équipe pourra acquérir les bonnes habitudes, celles qui permettent de passer sans dégats les moments difficiles que nous vivons à chaque match. Nous avons réalisé de gros progrès. A Göteborg mardi ou contre Davos, nous avons réussi d'excellents premiers tiers, mais après, alors que l'on a rien demandé, l'équipe lève le pied. Les gagnants ne se relâchent pas. Quand une équipe est à terre, les gagnants mettent leurs bottes sur la tête de l'adversaire pour l'enfoncer, mais nous on le laisse se relever.