Dans le sport, les entraîneurs ont l'habitude de dire qu'on ne change pas une équipe qui gagne. A Fribourg-Gottéron, on a décidé de ne pas changer une équipe qui perd.
Si la tête de Larry Huras ne méritait pas de passer sous le couperet de la guillotine, tant l'entraîneur franco-canadien s'est investi au cours des derniers mois, la passivité des dirigeants ne manque pas d'interpeller.
Pourtant, un simple coup d’œil au classement permet de se rendre compte de la gravité de la situation.
Avant-derniers, les Dragons comptent déjà huit points de retard sur la 10ème place et auront donc bien de la peine à échapper à la finale des play-out, sans même parler du barrage promotion/relégation qu'aujourd'hui personne ne peut exclure. terriblement inquiétant, mais pas suffisamment pour le directoire fribourgeois qui, après un temps de réflexion, a décidé de ne rien décider.
Tout le monde reste en place et la folle aventure continue...
Ce n'est pas la virée d'équipe en montagne (qui arrive un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais !) organisé lundi pour souder une équipe qui en a bien besoin qui va changer la donne. les multiples changements effectués ces deux dernières saisons avec les départs de plusieurs leaders ont cassé le ressort.
Grande force du Dragon, l'esprit d'équipe, si souvent loué par les joueurs dans le passé, s'est envolé.
Il suffit d'assister à un match de Gottéron pour s'en convaincre. Cette saison, personne ne se couche devant le puck, personne ne vient en aide à un coéquipier en mauvaise posture, personne ne défend son gardien...
Triste et franchement lamentable.
Si un hockeyeur professionnel peut commettre des erreurs ou manquer un tir, il devrait au moins avoir l'envie de se battre. Les tricheurs, nombreux dans cette équipe, doivent arrêter de se cacher.
Le coach et le directeur sportif, qui ont reçu hier la confiance du conseil d'administration, doivent prendre leurs responsabilités et écarter les fraudeurs.
Quitte à se passer de quelques gros noms.
C'est seulement à ce prix-là que Gottéron parviendra à sauver sa peau. Et finalement peu importe le nom de l'entraîneur.
François Rossier