Cela reste à voir !
En perdant Reto Berra, leur gardien titulaire, le matin et en annonçant un nouveau déficit le soir, lors de l'assemblée générale du club, les dirigeants de Fribourg-Gottéron ont prouvé qu'ils n'avaient pas tous la capacité de gouverner.
Inquiétant et problématique lorsque l'on gère une équipe professionnelle et un club dont le chiffre d'affaires dépasse les 20 millions de francs.
Même si le risque de voir Berra repartir de l'autre côté de l'Atlantique était "très minime" pour reprendre les termes de Christian Dubé, le directeur sportif des Dragons aurait dû avoir un plan B pour le poste le plus important de son édifice. Aujourd'hui, après s'être débarrassé de Benjamin Conz, il se trouve les mains vides dans un marché anémique.
Reste la piste étrangère. mais pour avoir déjà engagés quatre mercenaires, Christian Dubé n'évitera pas quelques vagues, notamment dans les vestiaires, puisque l'un des attaquants tchèques, Birner ou Repik, va devoir aller s'asseoir en tribunes...
La saison du rachat commence mal.
Et ce n'est pas l'état des comptes qui va redonner le sourire aux amoureux de Gottéron.
En présentant des chiffres rouges pour la quatrième année consécutive, les dirigeants, qui n'avaient pas prévu (tiens, tiens...) une saison sportive aussi décevante, n'ont pas su tenir leur budget.
Si la situation financière n'est pas dramatique et que des efforts ont été consentis, notamment pour abaisser la masse salariale, l'avenir de Gottéron, qui va devoir patienter encore trois longues saisons avant d'entrer dans sa nouvelle patinoire, n'incite guère à l'optimisme.
Ces dernières années, les erreurs se sont succédé.
Des entraîneurs ont payé, des joueurs ont été écartés, mais le Dragon, affaibli, reste souffreteux.
Le problème vient donc d'ailleurs.
Il serait judicieux que le conseil d'administration l'identifie. Afin de le résoudre et repartir de l'avant.
Berger, Volet, Dubé
François Rossier