Mardi 12 septembre 2017, le capitaine de Fribourg Gottéron a atteint la barre des 700 matches dans l'élite. Joués avec le même maillot sur le dos, c'est unique en Suisse romande. Le "Tsar" salue la performance.
Cher Julien,
J’espère que tu conserveras longtemps cette fierté de porter le maillot de Fribourg Gottéron et cet amour pour un club développé durant toutes ces années. La fidélité indéfectible dans le monde sportif professionnel est devenue une denrée rare. Un Francesco Totti, loyal envers l’AS Rome durant toute sa carrière, où un Julien Sprunger, ça ne court plus les rues.
Donc je ne peux que te dire bravo. Je ne peux, aussi, que te féliciter pour ton attitude professionnelle et ta générosité en toutes circonstances. C'est le fruit d'une éducation reçue en famille, mais aussi du travail fourni par certains entraîneurs croisés durant ta jeunesse. Je pense notamment à Ruedi Raemy, qui a aussi fortement imprégné mon fils Andreï.
Certains estiment que tu aurais dû, un jour, quitté Fribourg afin de rejoindre un club armé pour gagner un titre. À chacun son avis. Les titres, c’est vrai, ce sont les choses les plus extraordinaires qu'un sportif peut gagner. Tout le monde de rêve de ça. Mais la fidélité et l'adhésion à des valeurs auxquelles on s'identifie et on croit, ça l’est aussi. Avoir ces cordes-là à son arc, c’est obtenir la confiance et le respect de ses dirigeants et d’une population. À mes yeux, cela est tout aussi important et bénéfique qu’un le titre.
En fait, j’ai aussi posé cette question à Andreï quand il avait la possibilité de partir ailleurs. Il m’a bien sûr répondu qu'il voulait gagner un titre, mais avec Fribourg Gottéron. Tous deux, vous êtes amis et je crois pouvoir dire que vous réfléchissez de la même manière à ce niveau-là. En tant que fan et amateurs de hockey, je ne peux donc que souhaiter une chose : que vous terminiez votre carrière où vous l’avez commencée.
Avec mes salutations amicales et sportives