"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

16 août 2018

La grande famille du hockey sur glace suisse a discuté de l’avenir de son sport à Langnau


Amélioration de la formation dans les écoles, infrastructures plus en phase avec la pratique du hockey, les différents acteurs ont essayé de tracer les contours du futur.

La médaille d’argent acquise aux mondiaux de Copenhague ou la sélection de Nico Hischier au premier rang de la draft NHL 2017 sont autant d’arbres imposants qui cachent une forêt de réalités au sein du microcosme qu’est le hockey helvétique. Bien portant, le sport numéro deux du pays a l’intention de le rester, sans avoir toutefois l’assurance que le niveau sera le même dans dix ans.

Les récents résultats de l’équipe de Suisse M18 lors du tournoi Hlinka-Gretzky Cup ont en effet montré que l’écart entre la Suisse et les meilleures nations tendait à se creuser. Une défaite 10-0 contre le Canada en ouverture, un revers 5-0 contre la Suède, puis un autre 5-3 contre la Slovaquie avant de finir sur un 8-2 contre la Finlande, l’équipe coachée par Thierry Paterlini est rentrée avec les fesses bien rouges.

«C’est un véritable problème, relève le directeur des équipes nationales Raeto Raffainer. L’écart entre la Suisse M18 et les autres nations ne cesse de croître. Et ce qui est plus grave, c’est que ce n’est pas seulement l’écart avec le Canada, la Suède ou la Russie qui grandit, mais aussi celui avec l’Allemagne et la Slovaquie.»

Si la Suisse est capable de sortir des jeunes pour jouer en NHL, elle peine à le faire sur une base régulière. Pour Raeto Raffainer, il sera intéressant de bien investir l’argent que devrait rapporter l’organisation des mondiaux 2020 à Lausanne et Zurich: «L’organisation du tournoi en 2015 a rapporté dix millions d’euros à la République tchèque, qui a engagé 86 coaches avec cet argent! Et je ne parle pas de coaches pour les novices ou les juniors élite, je parle de coaches pour les tout jeunes. Ceux qui ont entre 10 et 14 ans. Nous avons un énorme potentiel de développement des M10 aux M15.»

Mais comme toujours en Suisse, il s’agit de ménager les susceptibilités de chacun, de ne pas braquer les différents acteurs. A commencer par les «petits clubs», ceux qui encadrent les jeunes au tout début de leur formation et qui sont souvent mis de côté au profit des organisations les plus puissantes. «Ils doivent conserver leur motivation, martèle Raeto Raffainer. C’est essentiel. Mais nous devons améliorer le coaching chez les jeunes.»

ATS