"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

23 novembre 2018

Julien Sprunger: « Fier d’écrire l’histoire de Fribourg »


Cinq jours après qu’il soit parvenu à franchir la mythique barre des 600 points inscrits en carrière, Julien Sprunger a accepté de répondre aux questions de Planète Hockey. Fier de cette marque, l’emblématique Fribourgeois n’entend pas s’arrêter là. Mais pour lui, la priorité restera toujours le collectif.



Julien Sprunger, tout d’abord comment allez-vous ? La presse vous annonce malade et incertain pour les rencontres de ce week-end…

Oui je suis refroidi. C’est de saison malheureusement. Aujourd’hui (réd. : jeudi), cela va déjà mieux, même si je n’ai pas pu m’entraîner depuis le match de mardi à Genève. Je déciderai demain matin si je pourrai tenir ma place pour les matches du week-end.

Revenons à présent sur votre fameux 600ème point (réd. : entre temps, il en est à 602) inscrit pour le compte de Fribourg-Gottéron en Ligue A. Ressentez-vous une fierté par rapport à cela ?
Dans un premier temps, c’était plutôt une surprise, car je ne savais pas que j’étais proche de cette barre. On m’avait parlé des 300 buts, mais pas des 600 points. Mais une fois que j’ai réalisé, oui, j’ai ressenti une certaine fierté. Je laisse une trace dans le club que j’ai toujours soutenu, le club qui m’a formé. Pour moi c’est quelque chose de grand forcément.

C’est dans ces moments que l’on se dit que, finalement, ne jamais partir de Fribourg était la bonne décision ?
Je ne sais pas, c’est plus les circonstances qui ont fait que je ne suis jamais parti. D’abord, il y a eu une sévère blessure alors que j’étais à deux doigts de partir en Amérique du Nord. Plus tard, lors de mes fins de contrats, c’était plus des circonstances familiales qui ont fait que je suis resté ici. J’ai eu pas mal de possibilités d’aller jouer ailleurs, mais au final le destin m’a toujours gardé à Fribourg. Et c’est très bien ainsi.

Lorsque l’on vous voit évoluer sur la glace, malgré vos 32 ans, on a toujours l’impression de voir un joueur qui s’amuse, qui aime tout simplement son sport comme c’était le cas il y a 15 années. Finalement, c’est peut-être cela le secret de votre réussite ?
J’ai toujours le feu, j’aime le hockey profondément et jouer est un plaisir. Je pense qu’il est important d’être honnête avec soi-même et de savoir arrêter quand il n’y a plus de motivation. Moi, je m’éclate encore.

Maintenant, en toute logique, le prochain objectif pour vous sera de faire mieux que le duo Slava Bykov - Andrei Khomutov, auteur de respectivement 651 et 617 points pour Fribourg-Gottéron ?
Vu que j’ai dépassé les 600, je suis presque obligé de penser aux 700 maintenant (rires). Pour moi, c’est de toute manière incroyable. Slava Bykov et Andrei Khomutov ont été mes idoles de jeunesse, je les admirais depuis les gradins. Slava a même été mon entraîneur. Ce sont deux immenses stars tant à Fribourg que mondialement. Et n’oublions pas que j’ai inscrit mes 600 points en quelques 730 rencontres de LNA, eux n’ont eu besoin que d’environ 400 rencontres. Mais pour répondre à votre question, je préférerais nettement pouvoir terminer ma carrière avec un titre de champion. Le sommet, ce serait cela, pas mes statistiques personnelles.

Votre premier point (un but en l’occurrence) en National League fut inscrit un 4 octobre 2003 lors d’une victoire 10-3 contre Bâle. Vous en souvenez-vous encore ?
Je m’en souviens comme si c’était hier. C’est fou, j’ai vraiment l’impression que cela s’est passé il n’y a pas si longtemps que ça, mais les années filent.

Avez-vous conservé le puck de cette réussite depuis toutes ces années ?
Oui bien sûr, il est encore chez moi.

Revenons sur le championnat actuel, qui se déroule plutôt bien pour Fribourg-Gottéron. Quel bilan peut-on tirer après une vingtaine de rencontres ?
Je pense que le bilan est bon, l’équipe est bien en place. Nous pouvons nous appuyer sur un système défensif solide, et devant Fribourg possède des individualités capables de mettre des buts. L’entame de championnat était mauvaise, d’ailleurs c’était déjà pas terrible durant la préparation. Notre victoire à Bienne (réd. : 2-3 à la Tissot Arena) après avoir été menés 2-0 a servi de déclic. Nous sortions de trois défaites consécutives et avions besoin d’un résultat. Depuis, cela se passe bien pour nous.

La sèche défaite mardi à Genève (5-0) était-elle un simple accident de parcours ?
Oui, mardi nous étions vraiment à côté de nos patins. En encaissant quatre but en box-play, le ton était déjà donné. C’est un match à oublier.

Dernière question, Julien Sprunger. Hier matin, votre club a communiqué la résiliation du contrat de Michal Birner. Comment l’avez-vous vécu ?
J’étais proche de Michal, puisqu’il était mon voisin de vestiaire. J’avais parlé avec lui avant que la décision soit prise et communiquée, je connais donc les raisons, qui sont personnelles. Il s’agit d’une histoire privée et il faut le respecter. Je pense que c’est normal de donner la priorité à sa famille et à son entourage. Dans des cas comme ça, le hockey doit passer au deuxième plan.