"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

23 octobre 2019

Des fribourgeois mal calibrés générateurs de hockey indolent


Lorsqu’une classe composée d’une vingtaine d’élèves s’en va en course d’école, trois enseignants suffisent amplement pour que la virée se déroule correctement. Avec l’arrivée de Sean Simpson sur le banc fribourgeois et par conséquent trois paires d’yeux pour surveiller les faits et gestes de leurs joueurs, l’assistance pouvait légitimement espérer que les choses se passent bien.

Ça n’a pas été le cas, même face une opposition aussi mal barrée que la sienne. Cet automne, les Emmentalois ne se ressemblent plus. La rigueur imposée par Heinz Ehlers depuis la nuit des temps a cédé la place à l’indiscipline à outrance, faisant ainsi de Langnau le collectif le plus pénalisé de la ligue. Le monde à l’envers. Du coup, avec huit revers lors des dix précédentes rencontres de championnat et une qualification tirée par les cheveux obtenue dimanche à Olten en Coupe de Suisse, les Tigres ne se sont pas présentés dans l’arène des Dragons avec un moral de vainqueur.

L’occasion était donc belle pour les protégés du trio Dubé-Rosa-Simpson, à défaut de se débarrasser de leur statut de lanterne rouge, de se rapprocher au moins des autres mauvais élèves actuels de National League. Reste que quand deux cancres se font face, on imagine mal une représentation de haute qualité.

Tout était brouillé dans une patinoire qui n’a pas eu l’opportunité de s’enthousiasmer, si ce n’est dans les ultimes minutes. Une poignée de lancers mal calibrés, adressés surtout dans la période initiale, n’est, il faut bien l’admettre, pas de nature à électriser les foules. Voilà ce qui arrive lorsque de louables intentions ne sont pas accompagnées d’une dose de passion.

Au final, pas un seul élément de Gottéron n’est parvenu à ouvrir les vannes émotionnelles d’un duel resté fermé de bout en bout. Mais qui a malgré tout débouché sur une réussite tardive, et pas du côté souhaité. Même 99 dernières secondes passées avec deux hommes de plus, après la sortie de Reta Berra simultanément à la punition infligée au Bernois Dostoinov, n’ont rien apporté. Si ce n’est un immense sentiment d’impuissance. Et de gâchis.

Julien Boegli