27 novembre 2019
Bravo pour la réponse donnée aux fauteurs de trouble qui osent se dire "supporter"
Tombée mardi matin, une décision de la National League a frappé fort. «A la suite des débordements violents en marge du match opposant les SC Rapperswil-Jona Lakers au HC Fribourg-Gottéron du 16 novembre, la Commission pour l'ordre et la sécurité de la National League et de la Swiss League a prononcé, en collaboration avec les clubs concernés, des interdictions de stade valables sur l'ensemble du territoire suisse à l'encontre de 83 personnes», a notamment indiqué ce communiqué. Il informait également que 22 Allemands faisaient partie du lot.
Loin de s'émouvoir de leur sort logique, Raphaël Berger se félicite surtout de la réponse donnée à ces actes. «Oui, les faits donnent une mauvaise image et c'est une déception. Mais pas la réponse qui leur a été donnée. Elle est claire, a posé le directeur général du club fribourgeois. Ça démontre surtout qu'ils ne peuvent plus faire ce qu'ils veulent et ça, c'est positif. Le sport, en Europe, connaît cette typologie de supporters à risques. La décision prise prouve qu'il n'y a pas d'impunité dans le hockey et à Fribourg non plus!»
1579 personnes fichées
Les enceintes modernes, dont le sport en Suisse commence à se doter, ont un effet probant sur ce genre d'énergumènes. «Ça permet de mieux séparer les flux de spectateurs. Les moyens techniques sont également plus performants et permettent d'identifier ces personnes, détaille Berger. Mais dans ce cas précis, ce sont les faits qui se sont produits sur une aire d'autoroute qui ont conduit à leur identification. Les nouveaux moyens de lutte contre la violence permettent de les éloigner des enceintes sportives et, là, les clubs n'ont aucun moyen d'intervenir.»
En juin 2019, en Suisse, ils étaient 668 personnes à être frappés de mesures actives dans le fichier HOOGAN (système d'information sur le hooliganisme de l'Office fédéral de la police), contre 747 au mois de janvier précédent. Ces personnes restent enregistrées dans ce système encore 3 ans après l'échéance de la dernière mesure. Elles sont actuellement 1579 à y être fichées, dont 18 femmes. 72% de ces inscriptions viennent du football et une vingtaine d'entre eux seulement doivent pointer au poste de police un jour de match. La grande majorité des interdits (1138) ont entre 19 et 29 ans.