On danse pour faire la fête. Durant la saison 2012/13, le HC Fribourg-Gottéron a fêté non seulement les 75 ans du club, mais également une qualification pour la finale des play-offs. Deux bonnes raisons pour entamer quelques pas de danse.
La saison 2012/13 a été l’une des plus réussies du HC Fribourg-Gottéron. Le club fêtait ses 75 ans et l’équipe avait bien débuté le championnat. Au sein de l’équipe, l’ambiance était décontractée. Si décontractée même, que Greg Mauldin a exécuté quelques pas de danse sur « L’amour toujours » de Gigi d’Agostino dans les vestiaires après la première victoire à St-Léonard. Ce petit show a inspiré Joel « Kiwi » Kwiatkowski, qui avait la réputation d’être le clown des vestiaires. Il a persuadé toute l’équipe de remettre ça devant le public après la prochaine victoire à domicile. Les fans ont particulièrement apprécié et ont pris l’habitude de chanter la mélodie avant les matchs et de danser eux aussi. Ce petit jeu est devenu un véritable rituel entre les joueurs et les supporters.
La même année, le HC Fribourg-Gottéron a participé à la Coupe Spengler pour la deuxième fois de son histoire. A Davos, ce n’étaient plus uniquement les fans de Gottéron qui dansaient le « Kiwi Dance », mais également les supporters des autres équipes dans le chapiteau. Si le parcours des Fribourgeois en Coupe Spengler s’est terminé en demi-finale contre le Team Canada, Kwiatkowski et des coéquipiers dansants ont sans aucun doute conquis les cœurs des spectateurs.
Ce tournoi exigeant en fin d’année ne semble pas avoir entamé l’énergie du HCFG. L’équipe de Hans Kossmann, que rien ne paraissait pouvoir arrêter, a terminé le championnat au premier rang pour la première fois depuis 1994. Comme à l’époque, tous les éléments semblaient réunis pour une qualification pour la finale.
La série de quarts de finale contre le HC Bienne a quelque peu calmé l’euphorie qui régnait autour du club. Les acteurs principaux de cette série ont été le gardien Reto Berra et l’attaquant Marc-Antoine Pouliot. Berra jouait alors à Bienne, tandis que Pouliot portait les couleurs fribourgeoises. Gottéron aura dû patienter jusqu’au septième match pour finalement décrocher son billet pour les demi-finales, où l’attendaient les ZSC Lions. Les Zurichois, qui avaient perdu toutes les trois séries de play-off contre Fribourg jusqu’ici, n’ont pas pu se défaire de leur « complexe fribourgeois » et Gottéron s’est qualifié sans trop de peine pour la finale.
Cette qualification a déclenché une véritable frénésie chez les fans. Le samedi avant la finale, un groupe de supporters a même traversé la vieille ville de Fribourg en direction des Gorges du Gottéron pour y invoquer le légendaire dragon.
En finale, ce sont les Ours bernois qui ont dominé et remporté clairement les deux premières rencontres. Si Fribourg s’est imposé dans les actes 3 et 4, il semble que le dragon du Gottéron n’ait pas été tout feu tout flamme pour le Kiwi Dance. Ou peut-être la pression des attentes de tout un canton était-elle trop lourde ? Quoi qu’il en soit, Berne s’est finalement imposé lors du sixième match sur le score sans appel de 5:1. Le HC Fribourg-Gottéron est toujours en quête de son premier titre national.