La SonntagsZeitung consacre l'une de ses pages au chaud dossier qui occupera la ligue au printemps prochain, le passage à dix joueurs étrangers en National League dès la saison 2022/23.
On rappelle l'idée, fini les licences suisses, seul le passeport du joueur fera foi avec un nombre d'imports autorisés sur la feuille de match qui passera à dix.
Les dirigeants de quasi tous les clubs du plus haut échelon suisse espèrent ainsi une pression sur les salaires, d'autant plus essentielle en ces temps perturbés. Les joueurs visés sont les Suisses de trois et quatrième ligne qui gagneraient trop vu le manque de concurrence, et qui seraient avantageusement remplacé par un étranger. Seul le DG des Zurich Lions est contre avec un argument étonnant pour un club bien loti : les dirigeants sauront ils résister à ouvrir grand leur chéquier pour ne s'offrir que des étrangers de premier ordre ?
Le quotidien alémanique précise encore un chiffre intéressant, le salaire moyen en National League est de CHF 215'000.-, jugé bien trop élevé.
La question de l'impact sur l'équipe nationale est également soulevé est là Patrick Fischer se montre rassurant : s'il sera plus compliqué pour un jeune de percer en première équipe, cela devrait cependant renforcer la concurrence et pousser la relève à se surpasser, les sortir de leur cocon qui caractérise le championnat suisse.
Bref pas d'inquiétude pour l'instant pour le sélectionneur à un détail près : le poste de gardien. Aurons-nous encore des Genoni, Berra ou Stephan ? Il sera tentant de mettre un étranger à ce poste ce qui fermerait la porte à la relève, les clubs n'ayant plus trop d'intérêts à investir sur des Wüthrich, Hollenstein ou Aeschlimann.