Même la BernerZeitung souligne dans son édition du jour avant le derby du soir l'excellent travail qui commence à payer du côté de Fribourg, même si en sport tout cela peut être bien fragile.
Le quotidien bernois relève cependant six bases solides sur lesquelles le club peut s'appuyer, en voici un résumé :
- 1. Le nouveau stade qui garantit des revenus supplémentaires et permet à Gottéron de maintenant se situer dans le top 6 du championnat en termes de budget.
- 2. La politique de transfert, coûteuse mais gérable avec un accent sur des leaders. Reto Berra, Ryan Gunderson, Chris DiDomenico ou plus récemment Raphael Diaz. La BZ qui précise que "l'entraîneur et directeur sportif Dubé a également veillé à intégrer davantage de joueurs qui savent comment gagner des titres."
- 3. Killian Mottet comme symbole. Julien Sprunger et Andrei Bykov sont toujours là mais de jeunes locaux ont également maintenant un impact important à l'image de Killian Mottet et la montée en puissance de Sandro Schmid et Nathan Marchon.
- 4. Une mentalité de gagnant dans la direction. Fini l'image du club sans titre et éternel perdant, avec un Président qui parle ouvertement de trophée, que le CP Berne n'est plus un concurrent sur le marché des juniors ou que les joueurs peuvent sans problème se passer d'agent. A cela s'ajoute la confiance en soi de Christian Dubé, deux éléments positifs là où beaucoup ne voient que de l'arrogance.
- 5. L'équipe la plus âgée de la ligue. Pour reprendre une phrase de Dubé : "J'entends toujours dire que Gottéron est l'équipe la plus âgée. Je préfère souligner que nous avons l'équipe la plus expérimentée." A part Fribourg, aucune autre équipe de National League n'a une moyenne d'âge supérieure à 29 ans, mais Gottéron est également la seule équipe à franchir la barre des 8'000 matchs d'expérience en NL rappelle le quotidien.
- 6 La région. Les succès de Gottéron rythment les humeurs de toute une région. L'ambiance et les émotions dans la ville de Zähringen sont en conséquence euphoriques. L'équipe le sent et s'en inspire.
Mais la BZ met en garde : l'euphorie peut rapidement céder la place à la désillusion, une équipe rouillée peut devenir une équipe dépassée en un rien de temps, et la confiance en soi peut être aussi volatile que le gaz. Philippe Furrer n'en pense pas moins : "Les grandes épreuves sont encore devant cette équipe."