"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

4 août 2024

Glauser a négocié lui même son nouveau contrat

 

Le futur défenseur fribourgeois avait décidé de ne pas donner d'interview sitôt l'annonce de son entente avec Fribourg dévoilée dans un contexte qu'il jugeait peut-être trop émotionnel.

Heureusement cela n'a pas été le cas, cette signature est presque passée inaperçue tant il est vrai que tout concordait dans ce sens depuis quelques semaines et que personne ne le soupçonnerait de vouloir solder sa dernière saison sur les bords du Léman.

Toujours est-il qu'il s'exprime aujourd'hui pour la première fois pour le Freiburger Nachrichten, sans faire de grandes révélations, mais en réaffirmant que son choix est avant tout sportif et encore plus familial, se rapprochant ainsi de son domicile de Guin.

L'argent est évidemment un élément important, mais plusieurs clubs étaient prêts à ouvrir leur bourse, le départ de Dubé n'a également eu aucune incidence sur sa décision. Le plus intéressant est peut-être que le joueur se passe d'agent pour négocier ses contrats, et que la période estivale est la plus propice pour consacrer du temps aux négociations, comme cela avait déjà été le cas lors de son départ de Langnau.

S'il est certain qu'il débutera la prochaine saison à Lausanne, la porte de l'Amérique du Nord est toujours ouverte, même s'il n'y a rien eu de concret cet été. Il serait même prêt à passer par la case AHL si nécessaire, avec une condition qui revient inévitablement : un endroit fixe pour sa famille.

«Pour moi et ma famille, signer à Fribourg était le plus logique»

Depuis la «bombe» de mardi matin à 10h30, Andrea Glauser ne s'était pas exprimé hormis une brève phrase dans le communiqué de Fribourg Gottéron. Après quelques jours de répit, il a pris le temps de raconter les dessous de sa décision de revenir dans son club formateur. «J'ai attendu, car je voulais que tout soit fait correctement, par respect pour Lausanne», a-t-il expliqué. 

Andrea, ça va mieux depuis que la news est officielle?

Oui, pour tout te dire, cela fait un moment que je suis nerveux. Ce n'est jamais évident d'annoncer un an avant la fin de contrat que tu vas partir. Ce d'autant plus que ce n'était pas une décision facile à prendre.

Mais tu avais besoin de décider maintenant?

C'est déjà comme cela que j'avais procédé en quittant Langnau pour Lausanne. Comme je travaille sans agent, je veux gérer mon avenir durant l'été précédent afin de pouvoir jouer toute ma dernière saison sans être préoccupé par mon avenir. Donc oui, le matin où la nouvelle est sortie, j'étais à la fois soulagé et nerveux parce que c'est un gros truc quand même.

A part moi, j'imagine que tu as eu deux ou trois appels ?

Tous les journalistes (rires). Mais j'avais décidé de ne répondre à personne. Et puis forcément, j'ai reçu beaucoup de messages de mes amis et de mes proches. 

Qui était au courant?

Dans un premier temps? Que ma femme.

Même pas Christoph Bertschy, ton meilleur pote qui joue à Fribourg?

Non, même pas. Mais il l'a su avant quand même. C'était difficile de garder ça pour moi.

Quel rôle a-t-il joué dans ta décision?

Cela a forcément aidé. Mais honnêtement, ce n'est pas uniquement pour cette raison non plus. Nous n'avons joué qu'un an ensemble, à Lausanne. C'était vraiment une bonne expérience car, comme je l'ai déjà dit, c'est mon meilleur pote avant d'être mon beau-frère. En équipe de Suisse, on est tout le temps ensemble. On aime être l'un avec l'autre, donc je ne peux pas non plus minimiser l'influence. 

Tout le monde s'attendait à ce que tu signes à Fribourg et tu as signé à Fribourg. Ça semblait clair dès le début non?

Franchement? Pas aussi clair que tu le penses. J'ai reçu des offres de plusieurs équipes, mais finalement, il ne restait que Fribourg et Lausanne. C'était une décision compliquée, mais au final, c'était un tout. Le projet de Gottéron au niveau du hockey me plaît, mais il n'y a pas que l'aspect sportif qui compte dans une telle décision. À Fribourg, c'était aussi plus logique pour ma petite famille et pour moi.

Comment John Fust, directeur sportif de Lausanne, a accueilli cette nouvelle?

Il a compris ma décision. C'est quelque chose qui n'est pas forcément facile à annoncer. 

En quittant Fribourg, tu savais que tu reviendrais un jour?

Tout au long de ma carrière, je n'ai jamais eu de plan. Je suis très satisfait de mon parcours qui est passé par Fribourg, Langnau et maintenant Lausanne. Même si je suis Fribourgeois, j'ai apprécié les deux autres étapes et je me réjouis de passer encore une année à Lausanne avec toujours le même but: gagner. Quand j'avais signé à Lausanne depuis Langnau, je n'ai pas joué différemment la dernière saison.

Et s'il faut mettre une charge à Bertschy en play-off...

Je lui mettrai une charge (rires)

Sept ans, c'est une sacrée durée. Tu dis que durant ta carrière, tu n'as jamais de plan. Là, c'est plus qu'un plan, c'est un choix de carrière ?

(rires) Mon objectif, pour ce contrat, était de construire quelque chose à long terme. C'était aussi pour moi un moyen d'adhérer à un projet. Cela prend du temps à se bâtir. C'était ma demande à tous les clubs de signer un très long contrat. Très tôt dans les discussions, tout le monde était au courant. Mais je le répète, ce qui était important, c'était de me libérer l'esprit pour pouvoir penser à ma saison à venir. Et en ce sens, c'est aussi une satisfaction d'avoir pu signer avec Fribourg.

Grégory Beaud

blick.ch