"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

8 octobre 2024

Le bricolage de Gerd Zenhäusern le met dans une situation délicate

 

27 mai 2024: Gerd Zenhäusern décide de démettre Christian Dubé de sa fonction d’entraîneur, de le remplacer par son assistant Pat Emond et de mettre sous contrat, pour trois ans, le Suédois Roger Rönnberg à compter de la saison 2025-2026. Cela laissait craindre un exercice 2024-2025 de transition pour les Dragons. «Ce ne sera pas le cas, on sera ambitieux», nous assurait alors le directeur sportif.

Il a fallu moins de dix matches dans la nouvelle campagne de National League pour que les doutes se confirment (13e place du classement avec 7 défaites en 9 sorties). Voué à l’échec, ce bricolage printanier a précipité Fribourg dans la crise et met Gerd Zenhäusern dans une situation plus que délicate.

En temps normal, n’importe quel entraîneur n’aurait pas survécu à ce début de championnat indigne pour une formation aussi ambitieuse. Mais s’il effectuait déjà un nouveau changement derrière la bande, le Valaisan désavouerait sa première grande décision en tant que directeur sportif, quelques mois seulement après l’avoir prise.

Admettre et corriger son erreur

De plus, l’arrivée programmée du technicien suédois protège indirectement Pat Emond. Qui accepterait de venir diriger une équipe pour une courte durée en sachant pertinemment qu’il ne sera pas conservé même en cas de bons résultats? Qui accepterait le poste en sachant que sa cote en prendra un coup en cas d’échec avec un contingent aussi fourni? Pas grand monde, hormis un entraîneur en bout de course ou un jeune loup fougueux, ambitieux et inexpérimenté.

Attendre le réveil de son vestiaire, à qui il a donné ce qu’il voulait en mai et qui l’a d’une certaine façon trahi, ne suffira pas. Gerd Zenhäusern doit se rendre compte que son bricolage ne peut pas fonctionner et prendre les dispositions nécessaires, même si elles impliquent d’aller lui-même derrière le banc.

Le hockey est une religion à Fribourg et par respect pour son public fidèle, le club ne peut pas se permettre de laisser filer une saison sans réagir.

Ruben Steiger

lematin.ch