Fribourg Gottéron s'est montré très convaincant samedi soir à Zurich, empochant un point au terme d'une prestation qui aurait pu lui en valoir deux ou trois. Julien Sprunger, juste avant de remonter dans le car pour ce dernier voyage avant la trêve internationale, a pris le temps, pour Blick, de dire tout le bien qu'il avait pensé de la performance de son équipe, regrettant simplement le résultat.
On a vu un très bon Gottéron ce samedi soir, non?
Oui, on a montré un beau visage. Mais actuellement, ce ne sont pas de bonnes prestations dont nous avons besoin, mais de points. On a besoin de remonter au classement et de se donner un peu d'air. On espérait le faire ici, ça fait des années que quand on vient à Zurich, ce sont des matches serrés, ça se joue à un goal. Ca a encore été le cas ce soir.
Défensivement, vous avez été impressionnants...
Oui, on a fait une bonne prestation défensive, je suis d'accord. Et offensivement, on s'est créés des possibilités, même si c'est toujours difficile de marquer des goals ici. On a vraiment fait jeu égal avec la meilleure équipe du championnat, donc c'est clair que c'est hyper positif. Mais prendre deux ou trois points auraient fait du bien.
Peut-être que vous auriez signé pour un point avant le match, sur la glace du leader et du champion de Suisse en titre, mais qu'au vu du déroulement de la rencontre, vous pouvez vous sentir frustrés de ne pas avoir eu mieux?
C'est vrai. Quand tu repars frustré de Zurich avec un point et une prestation comme ça, c'est bon signe. Il faut essayer de construire là-dessus, ça montre qu'on n'est pas complètement largués et qu'on peut rivaliser avec toutes les équipes. Mais si on avait pu partir ce soir avec trois points et une victoire avant la pause, ça aurait fait du bien à tout le monde. On a gagné contre Bienne, on n'a pas fait une belle prestation face à Kloten. Une victoire ici à Zurich aurait été belle, mais c'est comme ça.
On veut sent un peu marqué...
Les huit dernières semaines ont été très très dures. On a joué 25 matches, on a eu un peu des péripéties avec la Champions Hockey League et un début de championnat complètement raté. Je pense qu'on a besoin de se vider la tête, de se changer les idées et de recharger les batteries pour repartir après cette pause des équipes nationales.
Ce soir, vous avez été la meilleure équipe à 5 contre 5, mais vous avez encaissé un but à 5 contre 4. Et vous vous êtes fait pas mal de frayeurs globalement avec un homme de plus sur la glace. C'est fou, non?
On voit depuis le début de la saison que le power-play nous pose problème dans les deux sens. Ce qui devrait être une force devient parfois une faiblesse. Ca peut arriver de perdre un puck, tu prends des risques à 5 contre 4, une passe peut être coupée, comme on l'a vu ce soir. Mais c'est vrai que dernièrement on a encaissé des goals trop facilement dans cette situation. On voit tout de suite qu'il y a une certaine fragilité qui s'est installée... L'an passé, on ne réfléchissait pas, on savait qu'on allait avoir 3 ou 4 power-play dans le match et qu'on allait en marquer un. Maintenant, ce n'est pas du tout le cas. Je crois qu'on se cherche beaucoup, qu'on n'a pas encore réussi à trouver ces automatismes.
Ca va vous faire du bien de ne pas voir la patinoire quelques jours?
Oui. Je pense qu'on adore voir les copains et être ensemble. On est tous unis malgré la situation très difficile qu'on traverse depuis le début de la saison. Mais c'est vrai qu'on a enchaîné. En octobre, on a joué 15 matches, c'est énorme! Quand ça va bien mentalement, ça aide. Là, ça devenait des fois un peu pesant. Donc je pense que tout le monde a besoin de se changer un petit peu les idées et de revenir avec une nouvelle énergie.
Tim Guillemin