Alors qu'une éclaircie semblait se dessiner au retour de la pause internationale, Fribourg-Gottéron est de retour dans la grisaille. Mercredi, à la patinoire des Vernets, les Dragons ont concédé leur troisième défaite consécutive contre Genève-Servette (2-0).
En quatre jours, l'équipe entraînée par Pat Emond a ainsi perdu six points contre des concurrents directs. Elle occupe désormais l'avant-dernière place du classement de National League, à dix unités du top 6, directement qualificatif pour les play-off.
Gerd Zenhäusern, le directeur sportif fribourgeois, paraissait à la fois agacé et dépité à l'issue de cette nouvelle désillusion.
Gerd Zenhäusern, la saison de Fribourg-Gottéron ressemble à un éternel recommencement. Les éclaircies ne durent jamais. À quel point cela vous agace-t-il?
C'est toujours la même histoire. On ne joue pas mal, mais on fait beaucoup d'erreurs individuelles qui nous coûtent les matches. Dans cette partie, on tire 40 fois au but et on n'arrive pas à marquer. C'est frustrant...
Certes, mais vous avez été relativement inoffensif pendant les 30 premières minutes. Comment expliquez-vous cette incapacité à réaliser un match plein?
C'est l'histoire de notre saison... On n'est pas capables de faire preuve de constance pendant 60 minutes. J'avoue que le premier tiers n'était pas bon, mais je trouve que c'était mieux par la suite. On a tenté de mettre de la pression, mais l'erreur individuelle sur le 2-0 (ndlr: perte de puck d'Andreas Borgman) a fait basculer le match.
Vous avez déjà échangé Chris DiDomenico contre Jacob Lilja et engagé le Canadien Linden Vey. Quels leviers reste-t-il pour aider l'équipe?
On a déjà tenté beaucoup de choses avec des mouvements externes. Désormais, on n'a plus le choix, on doit trouver des solutions à l'interne pour faire tourner la situation positivement.
Et l'option changement d'entraîneur. Vous y pensez?
Non, ce n'est pas d'actualité.
Courte absence pour Marcus Sörensen?
Outre la rencontre, Fribourg-Gottéron a perdu Marcus Sörensen aux Vernets mercredi. Le Suédois, top scorer des Dragons, n'est plus réapparu sur la glace après le premier tiers.
Il a été touché au bas du corps, selon Gerd Zenhäusern. «Je ne peux pas en dire plus pour le moment. Il faudra attendre jeudi pour avoir des informations supplémentaires. J'ai néanmoins bon espoir que ça puisse se traiter assez vite», a expliqué le directeur sportif.
Plusieurs joueurs ne répondent pas aux attentes. Que pouvez-vous faire pour les relancer?
On a de nombreuses discussions à l'interne. Il y a des solutions, mais ce sont des choses qui ne vont pas sortir du vestiaire. C'est clair, qu'au bout d'un moment, il faudra agir et peut-être prendre des décisions sur l'alignement. Je pense que c'est légitime quand on voit que certains ne performent pas. Mais c'est au staff d'entraîneurs de s'occuper de cela, pas à moi.
Tous les joueurs sont-ils susceptibles, d'un point de vue contractuel, de faire un tour par Thurgovie, votre club partenaire en Swiss League?
Oui, absolument.
Il reste deux matches avant d'atteindre la mi-saison et Fribourg est treizième de National League. Le club peut-il se permettre de manquer les play-off?
Non. Fribourg-Gottéron ne peut pas se permettre de réaliser une saison telle qu'elle se déroule actuellement.
Par rapport à l'image du club ou aux finances?
C'est une question d'orgueil. On ne peut pas accepter de perdre tout le temps. L'aspect financier est important, mais là, il s'agit de fierté.
Ruben Steiger