"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

26 décembre 2024

Les cinq chantiers de Leuenberger à Fribourg

 

Lars Leuenberger n'est pas dupe. Au moment d'analyser cette première victoire, il sait très bien que son influence a été surtout psychologique dans ce succès. En étant nommé nouvel entraîneur de Fribourg Gottéron dimanche, le technicien n'a pas eu la possibilité de tout chambouler dans l'équipe laissée par Pat Emond après une défaite à Rapperswil.

Après un début de saison chaotique, Fribourg est quelque peu remonté la pente. Trop peu pour vraiment effacer la mauvaise impression des premières semaines. Quels sont les principaux chantiers que devra entreprendre Lars Leuenberger à la BCF Arena? Tour d'horizon. 

1 Remobiliser les troupes

Le nouvel homme de banc des Dragons ne s'y est pas trompé pour sa prise de pouvoir. C'est entre les deux oreilles qu'il devra faire le travail le plus urgent s'il veut avoir une chance de sauver la saison fribourgeoise. «Nous sommes tous coupables de cette situation», a d'ailleurs admis Julien Sprunger. Vrai. Ils ne sont pas nombreux à échapper à la critique sur les bords de la Sarine. Dans ce contexte, Lars Leuenberger va devoir sérieusement s'employer pour remettre le train sur les rails. Avant ce premier match à Zoug, il a pris le temps de dialoguer avec les joueurs pour trouver un chemin commun vers le succès. Cette approche va-t-elle fonctionner? Sur ce que l'on a pu observer lundi soir à Zoug, son premier message semble avoir passé. Cela ne garantit rien d'autre, mais c'est un bon début

2 Retrouver un power-play

Les supériorités numériques étaient une des forces de l'équipe entraînée par Christian Dubé. La saison dernière, Fribourg Gottéron a construit une grande partie de ses victoires avec un homme de plus sur la glace. Avec 24,42% de réussite en power-play, les Dragons étaient les meilleurs de la Ligue. Et lorsque l'on connaît l'importance des situations spéciales dans le hockey moderne, il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre l'une des raisons de la saison record des Dragons.

Et cette année? L'équipe de la BCF Arena est quelconque en supériorité numérique. Avec 16,49% de réussite, Fribourg ne fait que rarement la différence à 5 contre 4 ou 5 contre 3. Gottéron n'est que la onzième équipe de la Ligue. À Zoug, Lars Leuenberger a remis Killian Mottet dans sa position de prédilection sur la gauche du gardien. Il a pu évoluer à cette place car Marcus Sörensen était absent sur blessure. Mais c'est tout de même intéressant de constater que le nouveau technicien a modifié des choses dans son alignement.

3 Générer de meilleures chances de but

Fribourg Gottéron est quatrième en ce qui concerne le nombre de tirs cadrés (992), mais bon dernier dans le pourcentage de réussite (7,56%). Depuis le début de saison, une constante majeure est constatée dans le jeu des Fribourgeois. Ils shootent énormément au but, mais sont parmi les cancres de la Ligue en ce qui concerne la dangerosité des tirs. Les Dragons manquent de percussion offensive et peinent à s'approcher du but adverse. Avec le power-play, c'est la seconde urgence que devra régler Lars Leuenberger.

4 Un pressing plus efficace

À Zoug, on a vu Jeremi Gerber se démener en zone offensive et multiplier les charges. Les joueurs de la BCF Arena ont joué à l'unisson une partition particulièrement solide, notamment dans la qualité due forechecking. Nombreuses ont été les relances zougoises à être gênées par le premier rideau défensif. Au moment de sa prise de pouvoir, Pat Emond avait dit, dans l'optique d'économiser les forces de son équipe, qu'il allait jouer un hockey moins énergivore sans le puck. Changer cela est visiblement l'une des volontés de Lars Leuenberger.

5 Soigner les sorties de zone

Fribourg Gottéron a également vécu un début de saison compliqué en ce qui concerne le jeu de transition. Ce n'était pas l'une des forces de l'ère Dubé non plus. Mais sous Pat Emond, cela ne s'est pas amélioré. C'est en partie lié à la mauvaise saison que livre Andreas Borgman et c'est également à cause de la peine qu'à Yannick Rathgeb à s'intégrer dans sa nouvelle équipe. Mais c'est probablement aussi structurel. Gottéron est trop souvent mis sous pression dans sa zone par le pressing adverse et les arrières ont tendance à se débarrasser un peu trop de la rondelle. Si Fribourg veut avoir du succès, il devra avoir le puck en zone offensive et faire travailler la défense adverse. Pour y parvenir, cela passera immanquablement par de meilleures relances.

Grégory Beaud

blick.ch