Pour le dernier match à domicile avant les Fêtes, les supporters de Fribourg ont eu le droit à un joli cadeau au pied du sapin: la prolongation de leur capitaine éternel Julien Sprunger, annoncée avant le coup d'envoi du match face à Kloten (défaite 0-2). Une situation où tout le monde est gagnant: les fans, qui vont continuer à voir évoluer leur chouchou; le directeur sportif Gerd Zenhäusern, qui augmente un petit peu sa cote de popularité; le futur entraîneur Roger Rönnberg, qui va pouvoir compter sur un excellent leader et, évidemment, Julien Sprunger lui-même.
Pour le contexte, le No 86 explique qu'en début de saison, les discussions autour d'une prolongation étaient «du 50-50». Au vu de ses bonnes performances dans cet exercice (30 matches, 14 points), le capitaine a réussi à faire pencher la balance de son côté et à convaincre son directeur sportif. Car l'envie était toujours là. «J'étais prêt à continuer, je me sentais bien physiquement et je pensais pouvoir amener quelque chose à l'équipe, explique le principal intéressé. Je ne voulais pas faire de la résistance non plus et si j'avais eu un début de saison catastrophique, je me serais dit que c'était le moment d'arrêter.»
Une bonne discussion avec Roger Rönnberg
Mais non, Julien Sprunger sera encore un Dragon lors de la saison 2025/26. Avec un nouvel entraîneur à la bande, le Suédois Roger Rönnberg. D'ailleurs, les deux hommes ont eu l'occasion d'échanger avant que le capitaine ne paraphe son nouveau contrat. «On a eu une très bonne discussion et ça a fait pencher la balance pour continuer», explicite le joueur qui fêtera ses 39 ans dans quelques jours.
Une expérience qui pourra d'ailleurs faire du bien à Gottéron, qui veut prendre un tournant vers la jeunesse ces prochaines années. Le fait de prolonger son éternel Dragon est presque un peu paradoxal. «Je vais faire monter un peu la moyenne d'âge, sourit le No 86. Je peux amener du leadership sur et hors de la glace. Mais je me sens encore jeune et je n'ai pas l'impression d'être à côté de la plaque.» Il sait toutefois que son rôle risque d'être différent l'année prochaine avec l'arrivée de Roger Rönnberg, même s'il ne le connaît pas encore dans les détails.
Un dernier contrat sauf si…
Ce contrat, ce pourrait bien être le dernier que Julien Sprunger a signé dans sa carrière: «Ce n'est pas une annonce officielle mais ce sera certainement mon dernier contrat – même si ma femme m'a rappelé que je l'avais déjà dit l'année passée (rires). J'aurai certainement 40 ans à la fin de ma carrière.»
Rien ne pourrait faire changer d'avis le capitaine? «Si je mets 25-30 buts la saison prochaine, on peut en discuter», rigole-t-il. Ce qui serait une première en 10 ans. Plutôt improbable donc.
«En tout cas, je me réjouis que l'histoire continue», prévient-il. La plus belle manière de la terminer? Aller chercher un titre qui ferait définitivement rentrer Julien Sprunger dans la légende de Fribourg Gottéron. Même s'il n'a pas besoin de ça.
Matthias Davet