Hubert Waeber est le président de Fribourg-Gottéron depuis 2019
Pascal Muller/freshfocus
«Quand je suis entré au conseil d’administration, j’ai immédiatement dit que je ne deviendrais jamais président car c’est un poste qui prend trop de temps.» Ces mots sont ceux de Hubert Waeber. Oui oui, celui-là même qui préside Fribourg-Gottéron depuis 2019. «Quand on m’a demandé si je voulais occuper ce poste, j’ai accepté à la condition que les tâches soient mieux réparties entre les membres du CA.»
Ses souhaits ont été exaucés puisque cela fait donc désormais six ans que le Singinois prend du plaisir dans sa fonction. Malgré des difficultés. À l’image de ce début de saison 2024-2025 complètement manqué, qui a mené au licenciement de l’entraîneur Pat Emond le 22 décembre. «Il y a eu des critiques, mais j’ai toujours gardé ma positivité, assure-t-il. J’avais confiance en cette équipe et j’étais convaincu que les bons résultats allaient revenir.»
Virer Dubé, le moment le plus difficile
Il faut dire que depuis le début de son mandat, Hubert Waeber en a vu d’autres. Il a connu le championnat sans public à cause du Covid, une saison sans play-off en 2023 ou encore le renvoi de Christian Dubé en mai 2024.
«C’était le moment le plus difficile pour moi, car je n’ai jamais caché que j’étais assez fan de lui, assume-t-il. Mais on devait le faire pour entamer un nouveau cycle.» Il ajoute avec le sourire: «Mais j’ai surtout vécu des beaux moments avec ce club».
Depuis deux saisons, Fribourg-Gottéron évolue dans une BCF Arena
qui affiche un taux de remplissage de 100% à TOUS les matchs
Pascal Muller/freshfocus
Ceux-ci ont commencé dès son plus jeune âge. «Je suis fan de Fribourg-Gottéron depuis tout petit, raconte-t-il. J’allais voir les matches aux Augustins. Je me souviens encore de l’atmosphère de dingue qui y régnait et des retours à la maison avec les lampes frontales.»
Plus besoin d’un tel attirail à la BCF Arena, mais l’ambiance est toujours là avec un taux de remplissage de 100% depuis deux saisons. «C’est ma plus grande fierté en tant que président. Tout le monde veut venir voir un match à Fribourg. À tel point qu’il y a une liste d’attente pour obtenir un abonnement.»
Cette série contre Berne n’échappe évidemment pas à la règle. Les supporters sans billet font la file dès l’aube à chaque vente afin d’acquérir un précieux sésame. L’ambiance dans la patinoire lors des actes II et IV a été exceptionnelle. Le public vit ce derby des Zähringen avec émotion.
Il vit le match à fond
À Fribourg, nombreux sont ceux à rêver d’assister à l’acte VI décisif du quart de finale ce lundi (3-2 dans la série pour Gottéron). «Je n’ai jamais autant d’amis qu’en play-off, rigole Hubert Waeber. Je reçois beaucoup de messages pour savoir si je peux obtenir des billets. J’avais même des demandes pour les parties à Berne.»
Hubert Waeber a présenté la Coupe Spengler au public fribourgeois le 3 janvier
Il rêve d'en faire de même avec celui de champion de Suisse
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Il ne reste plus qu’un succès à Gottéron pour rallier le dernier carré de National League pour la deuxième saison consécutive. Et s'approcher du titre, «le rêve» de Hubert Waeber. Avant de telles échéances, le président a-t-il des superstitions?
«Je laisse ça aux joueurs, plaisante-t-il. Mes journées ne sont jamais les mêmes avant un match. Par contre, dès qu’il commence, je veux être tranquille, car je le vis à fond.» Fan un jour, fan toujours.
Ruben Steiger
