Si Berne est encore en vie dans ce quart de finale des play-off de National League, il le doit en partie à Waltteri Merelä. Lors de l’acte V samedi à Berne, après avoir été chargé par Julien Sprunger, il était revenu sur la glace, avec une balafre sur le nez, pour inscrire le but décisif. Lundi à la BCF Arena, il s’est illustré avec deux assists, dont un magnifique sur le 3-3 de Marc Marchon.
Le Finlandais s’est également mis en évidence pour une autre raison. Après la réussite de Miro Aaltonen en prolongation, qui a permis à Berne de s’imposer (3-4) et d’égaliser dans la série (3-3), le Finlandais s’est dirigé, tout seul, vers le kop fribourgeois pour chambrer les supporters.
À l’aise à l’interview, l’homme aux 19 matches de NHL en a rajouté une couche. «Les fans nous ont lancé des bières dessus après le but. Comme j’étais assoiffé après ce long match, je voulais juste un petit peu de bière», a-t-il plaisanté.
Ce geste n’a pas du tout plu au public, qui a copieusement sifflé l’attaquant du SCB. Ni à Yannick Rathgeb. Le défenseur de Gottéron, connu pour son esprit bagarreur, a cherché à en découdre avec Waltteri Merelä.
«S’il avait provoqué les mêmes fans dans la rue, devant eux, il aurait eu de gros problèmes, a assuré Yannick Rathgeb. Sur la glace, c’est plus facile de faire cela car les supporters ne peuvent rien faire. Donc c’était à moi de m’en occuper.»
Lars Leuenberger, l’entraîneur de Fribourg-Gottéron, a de son côté fait preuve de plus de diplomatie au moment d’évoquer cette séquence. D’abord parce qu’il ne l’a pas vue, mais surtout, car il sait que les provocations sont inhérentes au monde du sport. «Ça fait partie du spectacle lors d’un derby, a-t-il souri. Cela ne me pose aucun problème.»
Source de motivation trouvée?
Dans un tel contexte, l’acte VII de mercredi à la PostFinance Arena s’annonce chaud bouillant. Les provocations de Waltteri Merelä vont-elles servir de source de motivation à Fribourg-Gottéron avant d’aborder ce match décisif?
«Si on se qualifie chez eux, ça leur fera beaucoup plus mal. Voilà notre motivation», a conclu Yannick Rathgeb.
Ruben Steiger