Depuis sa signature à Fribourg à l’aube de la saison 2023-2024, Lucas Wallmark ne cesse de m’impressionner. C’est l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai dirigés. Sur la glace, il voit tout avant tout le monde. Son association avec Marcus Sörensen fonctionne incroyablement bien depuis deux ans. Ils se trouvent les yeux fermés, ce qui en fait l’un des meilleurs duos de National League.
Malheureusement pour Gottéron, la saison de Lucas Wallmark est terminée après sa blessure lors de l’acte II de la demi-finale des play-off contre Lausanne.
Avec tout ce que j’ai écrit précédemment, vous pensez peut-être que je vais poursuivre en affirmant que Gottéron n’a aucune chance de battre le LHC sans Wallmark. D’autant qu'il manque déjà Jacob De la Rose.
En finale avec Berne sans un leader
Détrompez-vous. Évidemment, Fribourg est une meilleure équipe avec Wallmark. Mais son absence peut aussi être une chance pour les Dragons. Deux exemples me permettent de l’affirmer.
Quand je jouais à Lugano, je m’étais blessé au genou et j’avais manqué deux mois de compétition. À ce moment, j’étais le meilleur compteur du championnat et tout le monde pensait que ça allait devenir compliqué. Le groupe s’était encore plus soudé, d’autres avaient pris plus de responsabilités et on avait terminé premier.
À Berne aussi, j’ai vécu quelque chose de similaire. Nous avions perdu Sébastien Bordeleau en play-off en 2007, ce qui ne nous avait pas empêché d’aller jusqu’en finale.
Si une équipe est en confiance, elle peut s’en sortir sans ses leaders. Et Fribourg est justement en pleine confiance depuis Noël. Certains joueurs, qui ont moins de temps de glace, bénéficieront d’une opportunité en or de se mettre en valeur. À l’image de Samuel Walser, excellent depuis que De la Rose n’est plus là.
Et surtout, Gottéron dispose d’un Reto Berra au top de sa forme et d’un système défensif qui fonctionne à la perfection. Deux atouts étant donné que les matches contre Lausanne sont très serrés.
Je vous le dis, même sans Wallmark, cette série est loin d'être finie.
Christian Dubé