Alexis Monney (2e depuis la dr.) a sué avec les joueurs de Gottéron
(ici, de g. à dr. Benoît Jecker, Nathan Marchon et Julien Sprunger)
Photo: Instagram: Julien Sprunger
Quel est le point commun entre le skieur Alexis Monney et les hockeyeurs de Fribourg Gottéron? Tous sont en train de préparer la saison 2025/2026. Au cœur de cette période charnière, le vainqueur de la descente de Bormio en décembre 2024 a rendu visite aux Dragons pour un entraînement dans la salle de force de la BCF Arena. «J'avais déjà vu des photos des installations, mais je ne m'y étais jamais rendu, nous a-t-il confié. C'est cool de voir les coulisses de cette patinoire que je connais comme supporter. Ça donne vraiment envie de s'entraîner.»
Supporter des Dragons, le skieur de Châtel-Saint-Denis a donc pu comparer sa préparation avec ceux de joueurs de hockey professionnels. «J'y suis resté toute la matinée», précise-t-il. Il s'est entraîné sous les ordres de Simon Holdener, le préparateur physique de Fribourg Gottéron. «Lorsque j'ai reçu le programme de la session, je me suis dit qu'ils font en une matinée ce que je planifie pour une journée entière. C'est davantage intensif et les enchaînements sont très rapides.»
Les deux sports sollicitant des groupes musculaires bien différents, Alexis Monney a-t-il vu un grand écart de niveau? «C'est assez compliqué à dire en une seule matinée, rigole-t-il. Je pense que les hockeyeurs sont plus forts que moi au niveau des adducteurs et des fessiers. C'est lié à la particularité de leur sport. Peut-être que j'étais un peu meilleur au niveau des cuisses et des ischios.»
«Je me débrouille»
Dans le cadre de cet entraînement, le Fribourgeois a également chaussé les patins pour le cadre d'une vidéo réalisée par le portail «We Love Snow». «À Châtel-Saint-Denis, je jouais souvent au hockey le dimanche matin lorsque la patinoire était réservée pour cette activité, se souvient-il. Mais cela faisait longtemps que je n'avais pas pu en faire. Je ne dirais pas que je patine bien, mais je me débrouille.»
Cela n'empêche pas que le rythme était un poil plus soutenu qu'à son habitude. «Je sens bien mes adducteurs», rigole-t-il au lendemain de cette première avec les Dragons. À la question de savoir s'il avait pu s'immortaliser sur les patins avec un maillot de son club de cœur, il s'excuse en rigolant: «J'étais trop dans mon truc. Je n'avais pas mon téléphone et je voulais surtout profiter au maximum de ce moment spécial.»
Le temps d'une matinée, il a également pu partager la salle de force avec Julien Sprunger, vétéran qui va bientôt fêter ses 40 ans. «C'est vrai que sur le moment, je n'y avais pas pensé, s'étonne-t-il. C'est impressionnant de voir à quel point il ne fait pas son âge. Sa longévité est vraiment admirable, mais il est surtout encore très performant.» Pour cette session, la quasi totalité de la première équipe était présente hormis les étrangers et certains éléments bénéficiant de programmes individualisés.
Départ pour le Chili en septembre
Comme les hockeyeurs, Alexis Monney est actuellement dans un bloc de préparation physique intense. «Cette période va durer encore un mois et dix jours, détaille-t-il. Vers le 10 août, je prendrai la direction des glaciers suisses pour quelques jours sur les skis. En septembre, je partirai au Chili pour la suite des entraînements sur la neige.»
Le décollage pour l'Amérique du Sud est prévu pour le 8 septembre, soit la veille du premier match de la saison de Fribourg à Lugano. «Je vais forcément continuer de suivre de près les résultats et regarder les matches dès que possible. Bon... Ceux de Gottéron, pas les autres (rires).» La saison dernière, il avait été fêté par les spectateurs de la BCF Arena après ses bons résultats sur les lattes. «J'adore l'ambiance à la patinoire et je me rends compte que je commence à voir de plus en plus de petits détails au niveau du jeu. Ce n'était pas le cas auparavant.»
Grégory Beaud