Son retour à Fribourg-Gottéron, officialisé l’été dernier, avait suscité l’enthousiasme des fidèles de la BCF Arena. Mais la saison de Yannick Rathgeb, défenseur au tempérament bien trempé, s’est révélée être un véritable parcours en montagnes russes. Des hauts et des bas, jusqu’à rappeler, en fin de saison, pourquoi le club avait tant tenu à rapatrier l’enfant du pays.
À 28 ans, Rathgeb soigne son corps et son mental avec la même rigueur. Son secret ? Un plongeon quotidien dans l’eau glacée. « Chaque matin, j’entre environ trois minutes dans une eau à six degrés. C’est pour moi le premier obstacle de la journée : une fois franchi, tout me paraît plus simple », confie-t-il au média wir.Freiburg. Une habitude devenue un véritable rituel, censé remplacer le café du matin. « Après ça, je me sens vraiment mieux, prêt à attaquer la journée, surtout mentalement. Il n’y a plus rien de plus difficile à venir », sourit-il.
Même lorsque le mercure grimpe, Rathgeb ne renonce pas à ses trois minutes de froid extrême. « C’est parfois un peu plus dur, mais en été c’est l’un des meilleurs moyens de commencer la journée. La lumière du soleil rend l’instant presque agréable », glisse le défenseur, dont la discipline inspire bien au-delà de la patinoire.
Pas question non plus pour lui de confier toute sa préparation estivale au seul programme du club. Comme déjà à Bienne, Rathgeb préfère adapter ses séances à ses besoins. « Le club nous laisse une grande liberté, l’important c’est d’arriver prêt », résume-t-il.
Depuis 2018, il a même monté une petite structure informelle : avec quelques coéquipiers — le premier d’entre eux fut Nico Hischier — il a transformé son garage en véritable salle d’entraînement. Là, dans un décor sans fioritures, une poignée de hockeyeurs élite repoussent leurs limites loin des projecteurs, entre haltères, élastiques et rituels glacés.
Cette rigueur, alliée à un caractère entier, explique pourquoi Rathgeb reste une pièce maîtresse dans le vestiaire fribourgeois. Après une saison faite de turbulences, le défenseur entend bien rappeler, dès l’automne prochain, pourquoi il est l’un des cadres les plus respectés de National League.