"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

30 octobre 2025

Fribourg est en train de construire une équipe capable de jouer le titre

 

Même si Gottéron est persévérant, patient, déterminé et audacieux, cela ne lui garantit pas de remporter le titre. La preuve: aucun club n’est devenu champion après avoir bâti sur le long terme une équipe capable de triompher depuis l’époque du Grande Lugano avec l’entraîneur John Slettvoll, le directeur sportif Fausto Senni et le financier Geo Mantegazza. A l'époque, les Tessinois avaient investi de manière ciblée pendant plusieurs années pour enfin devenir champions, et ont été récompensés par les titres de 1986, 1987, 1988 et 1990.

L'offensive de transferts menée par Christian Dubé et Gerd Zenhäusern (en poste depuis le 1er mars 2024) est comparable à celle du légendaire Grande Lugano. Sur le papier, Gottéron dispose désormais d'une équipe championne (bien qu’il faille encore le prouver sur la glace). Le noyau de joueurs suisses n'est pas seulement bon, il est de calibre champion. Une liste, non exhaustive, met en lumière la stratégie intelligente en matière de transferts et de contrats.

➡️ Gardien

Ludovic Waeber (29 ans) a signé un contrat dès la saison prochaine et jusqu'en 2030.

➡️ Défenseurs

Andrea Glauser (29) jusqu'en 2032

Yannick Rathgeb (30) jusqu'en 2029

Ludvig Johnson (19) jusqu'en 2027

➡️ Attaquants

Sandro Schmid (25) jusqu'en 2030

Attilio Biasca (22) jusqu'en 2028

Christoph Bertschy (31) jusqu'en 2029

Samuel Walser (33) jusqu'en 2027

Jonas Taibel (21) a signé un contrat dès la saison prochaine et jusqu'en 2029.


L’équipe est construite selon la formule en T: la barre horizontale du T est composée du gardien de but et des défenseurs solides, tandis que la barre verticale représente l'axe central avec des attaquants complets. Sandro Schmid et Samuel Walser sont les piliers de cet axe central – et, si nécessaire, Christoph Bertschy et Attilio Biasca peuvent venir renforcer cette zone. Si ce noyau helvétique est complété par les bons étrangers, nous avons une équipe championne. Aucun autre club de la Ligue n'a eu un taux de réussite aussi élevé dans le recrutement de joueurs étrangers au cours des dix dernières années.

Hubert Waeber, un concessionnaire automobile à succès avec des visions économiques et sportives, dirige l'entreprise Gottéron depuis 2019 en tant que président. Sous sa présidence, l'infrastructure a été entièrement rénovée et le chiffre d'affaires global a été doublé pour atteindre environ 35 millions. Il ne révèle évidemment pas quelle part de cette somme est investie dans la première équipe mais, se basant sur les chiffres officiels de la Ligue, précise que les Dragons ont le 5e budget du pays.

Gottéron remplit sa patinoire (dont la capacité est de 9298 spectateurs) à chaque match depuis trois saisons maintenant et le club est sans doute la deuxième institution la plus puissante du canton, après l'Église catholique, qui joue un rôle central dans l'éducation, la culture et la société depuis le XVIe siècle. Aucun autre club de hockey n'est aussi bien intégré et aussi bien connecté dans le tissu économique et politique cantonal. C'est pourquoi Gottéron a survécu à des tempêtes passées qui auraient pu anéantir d'autres entreprises sportives.

«Nous voulons devenir champions»

L'offensive de transferts est donc bien financée. Les contrats à long terme répondent également à une logique économique. Le salaire n'est pas fixe chaque année, il est ajusté en fonction de la situation budgétaire prévisible grâce à la stratégie à long terme. La stabilité économique est garantie, l'euphorie intacte et le plan pour le titre parfaitement clair. «Nous voulons devenir champions», déclare le président, sans manier le conditionnel.

Ce qui peut être planifié et contrôlé, c'est ce que le directeur sportif Gerd Zenhäusern a mis en place sur le papier, soit une équipe capable de devenir championne. Cet optimisme s'appuie sur la durée des contrats et sur l’âge du noyau helvétique. Mais la fenêtre de temps est étroite. Trois ans. Pas plus. C'est durant cette période que l’équipe atteindra son apogée. Trois ans durant lesquels la mission «gagner le titre» inspirera, motivera et enthousiasmera tout le monde. Mais ensuite, cela deviendra un fardeau.

Le danger viendra de Davos

La situation actuelle est loin d’être défavorable aux Dragons. Les ZSC Lions restent, sans conteste, la référence en matière de hockey. Mais après deux années couronnées de succès sans précédent dans leur histoire, les premières ombres du déclin commencent à se profiler.

Kloten et le SC Bern, qui avaient tenu tête à Gottéron pendant les années de gloire sous la houlette de Slava Bykov et Andrej Khomutov dans les années 1990, sont désormais satisfaits si leur saison leur permet d'atteindre les play-offs. Genève, Zoug et Lausanne sont désormais des adversaires à la portée de Gottéron. Mais le plus grand danger dans les trois prochaines années viendra probablement du HCD. Les Davosiens ont reconstruit leur équipe selon une stratégie similaire à celle de Gottéron.

La question de savoir si Gottéron sera champion en 2026, 2027 ou 2028 mérite d’être reformulée: Roger Rönnberg, l’entraîneur, peut-il conduire l’équipe au titre? Son contrat court jusqu’en 2028, offrant ainsi trois tentatives pour accomplir la mission «titre». Si le Suédois ne parvient pas à décrocher la victoire en 2026 ou 2027, il devra au moins faire en sorte que son travail inspire la confiance, de manière à ce que son équipe soit prête pour la conquête du titre au printemps 2028.

Et si cela ne se réalise pas? Alors, il faudra envisager de le remplacer au moment opportun, comme cela a été le cas pour Lugano (2006), le SCB (2016) et les ZSC Lions (2018, 2025), qui ont décroché le titre après avoir pris la décision de se séparer de leur entraîneur à un moment crucial de la saison.

Klaus Zaugg

Il n'y aura bientôt plus de place à l'infirmerie

 

Nathan Marchon n'a pas participé à l'entraînement de Gottéron jeudi matin. Après le match à Kloten mardi, l'attaquant avait fait l'effort de répondre aux questions des journalistes, une poche de glace collée à sa jambe. Il ne s'est visiblement pas remis de cette blessure, puisqu'il manquera le dernier match avant la pause des équipes nationales.

Cette absence s'ajoute à celles de quatre autres joueurs: Samuel Walser, Kevin Etter, Andrea Glauser et Marcus Sörensen. Le Suédois, percuté à la tête par le Zurichois Willy Riedi il y a une semaine, s'est entraîné avec ses coéquipiers jeudi matin, mais il portait un maillot distinctif. 

La seule nouvelle encourageante? Henrik Borgström, absent mardi du côté de Kloten, a pu participer à l'entier de la séance. Reste à savoir comment son corps réagira à l'effort et s'il pourra tenir son rang vendredi soir à Rapperswil.

La situation devient difficile à vivre pour Gottéron. "J'essaie de rester positif. Au moins ça nous tombe dessus maintenant et pas en playoffs. On devrait pouvoir récupérer du monde après la pause", soupire le coach Roger Rönnberg.

A-t-il demandé des renforts à son directeur sportif, Gerd Zenhäusern? "Non. On discute beaucoup lui et moi. S'il y avait un joueur qui pouvait nous renforcer, on essayerait de le faire venir, mais on ne va pas engager quelqu'un pour engager quelqu'un. Les joueurs qui sont disponibles maintenant ne sont pas les meilleurs. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont disponibles". 

Faire confiance aux jeunes

Gerd Zenhäusern n'a pas de solution toute faite. "On va faire jouer les jeunes. Il ne sont pas forcément prêts pour évoluer en National League, mais peut-on l'être vraiment avant d'avoir essayé? Il faut qu'ils en profitent. Si on prend Kevin Nicolet, ça lui donne l'opportunité de jouer avec la première ligne et d'avoir du temps en power-play. Ca lui permet de progresser", résume le directeur sportif.

Demain à Rapperswil, Kevin Nicolet (22 ans) évoluera à nouveau avec Lucas Wallmark et - si tout se passe bien - Henrik Borgström. Jan Dorthe (19 ans), Arthur Dandois (18 ans) et Julien Rod (20 ans) formeront la quatrième ligne. Roger Rönnberg leur fait confiance: "Ils font du bon travail. À Kloten, on a perdu, mais j'étais content de leur performance". 

Gerd Zenhäusern aurait aussi aimé faire venir Lucas Hedlund (19 ans) de Thurgovie, mais l'attaquant est malade depuis plusieurs jours. Et puis Danielus Cecekovas des juniors élites, qui s'est entraîné avec la première équipe jeudi matin, n'a pas de licence suisse. 

Marie Ceriani

RadioFr.ch

Entretien avec Nathan Marchon



Egger Ph.

29 octobre 2025

Place aux joueurs en fin de contrat

 

Si Zenhäusern poursuit son observation du marché et reste attentif à d’éventuelles opportunités de transfert, le directeur sportif de Fribourg-Gottéron souhaite désormais se concentrer sur les discussions internes.

Il entend intensifier les échanges avec plusieurs joueurs dont le contrat arrive à échéance à la fin de la saison, annonce le Freiburger Nachrichten. Sont concernés Julien Sprunger, Simon Seiler, Kevin Nicolet, Julien Rod et Kevin Etter. Le club veut ainsi clarifier au plus vite l'avenir de ces éléments qui n'obtiendront sans doute pas tous de nouvelles ententes.

La Liberté avance de son côté que le directeur sportif garde un œil les jeunes Suisses Jamiro Reber (HV 71) et Andro Kaderli (Leksands) même s'ils intéressent beaucoup de monde dans notre championnat.

swisshabs.ch

28 octobre 2025

Fribourg réalise un joli coup sur le marché des transferts

 

Quelques jours après avoir prolongé le contrat de Sandro Schmid pour quatre saisons supplémentaires, Fribourg Gottéron a annoncé une autre jolie nouvelle en ce mardi matin. Les Dragons ont mis sous contrat Jonas Taibel pour les trois prochaines saisons. Il participera ainsi au rajeunissement des cadres entamé cette saison avec les arrivées de Ludvig Johnson et Attilio Biasca, tous deux débarqués de Zoug durant l'été.

L'attaquant de 21 ans débarquera la saison prochaine en provenance de Rapperswil où il fait une grande partie de ses classes après avoir commencé le hockey en Autriche dont il a également la nationalité. Entre 2021 et 2023, Jonas Taibel a disputé deux saisons en QMJHL, la ligue junior québécoise. Il a porté les couleurs de Moncton et a disputé le Mondial M20 à trois reprises. Il était même capitaine de la sélection lors du championnat du monde disputé durant la saison 2023/2024.

Après son retour en Suisse, il a eu besoin d'une saison pour trouver le rythme de la National League tout en étant prêté à Winterthour en Swiss League. Depuis l'exercice 2024/2025, il est devenu un membre à part entière de l'équipe de Rapperswil et a même reçu ses premières convocations en équipe nationale «des grands» lors du dernier exercice. 

Auteur de neuf points (1 but, 8 assists) en 52 matches la saison dernière, Jonas Taibel a déjà égalé ce total en seulement 19 rencontres (4 buts, 5 assists). Preuve de sa belle progression.

Grégory Beaud

blick.ch