"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

27 mars 2025

Vaincre Berne a fait pleurer de fierté Lars Leuenberger

 

L’entraîneur de Fribourg-Gottéron a passé 20 ans au CP Berne. 
À la fin de cette série très spéciale pour lui, les émotions ont pris le dessus
Urs Lindt/freshfocus


À sept secondes de la fin de l’acte VII du quart de finale des play-off entre Berne et Fribourg, alors que les Dragons mènent 4-1 et sont certains de se qualifier, le visage de Lars Leuenberger apparaît sur l’écran géant de la PostFinance Arena. L'entraîneur de Gottéron peine à cacher son sourire.

Ce sourire veut dire beaucoup pour l’homme de 49 ans. Arrivé à Fribourg le 22 décembre 2024, le Saint-Gallois a redonné vie à une équipe à la dérive. Il a d’abord guidé le club vers le premier titre de son histoire à la Coupe Spengler avant de le mener en demi-finales des play-off.

«Cette équipe est formidable, souligne-t-il avec des trémolos dans la voix, les yeux gonflés et humides. Vous vous rendez compte, nous n'avons perdu que deux fois dans le temps réglementaire en 28 matches depuis décembre. C’est totalement fou, le chemin que nous avons parcouru lors des 12 dernières semaines. Nous pouvons en être très fiers.»

Bien qu’il ne veuille pas s’attribuer les mérites de ce spectaculaire redressement, il en est le principal artisan. Son nom est d’ailleurs le premier qui a été scandé par les spectateurs qui ont accueilli le bus des joueurs à la BCF Arena à minuit.

Une série difficile émotionnellement

Une récompense méritée et idéale afin de mettre fin à une série très émotionnelle pour lui. En tant que joueur puis comme coach dans le mouvement junior et dans la première équipe, il a passé 20 ans de sa vie dans l’organisation du SCB, avec qui il a remporté le titre de champion de Suisse en 2016 au poste d’entraîneur principal.

«J’ai une histoire particulière avec ce club, confirme-t-il. Mes enfants jouent à Berne, mes amis sont des fans de Berne. Ils m’ont envoyé des messages tous les jours pendant deux semaines. Même mes voisins sont pour Berne, bien qu'ils me soutiennent aussi. Sur le plan émotionnel, cette série n’a pas toujours été facile. Mais pour moi, c’était important de mener Fribourg au succès, pour ce club dont je suis fier de faire partie.»

50 ans à Lausanne

En demi-finales des play-off, Fribourg-Gottéron attend Lausanne, une organisation avec laquelle Lars Leuenberger n’a pas de lien. De quoi vivre une série plus tranquille sur le plan personnel?

«Je fêterai quand même mes 50 ans samedi lors de l’acte I», plaisante-t-il. Prendre immédiatement l’avantage de la glace représenterait à coup sûr le plus beau des cadeaux.

Ruben Steiger

lematin.ch

Les héros de Gottéron reçus comme il se doit à la BCF Arena

 

Environ 200 spectateurs ont attendu le bus des joueurs de Fribourg-Gottéron après la qualification à Berne. Les feux d'artifice étaient de sortie


C'est le calme plat sur l'esplanade de Saint-Léonard. Il faut dire que l'acte VII entre Berne et Fribourg s'est terminé 45 minutes plus tôt et que, tant les supporters présents dans le parcage visiteurs de la PostFinance Arena, tant les joueurs qui doivent passer par les cases interview et douche ne sont pas encore arrivés.

Il y a bien quelques klaxons qui se font entendre, au loin. Les quelques personnes présentes sur la terrasse du Sport-Café, qui a fermé ses portes à 23h, refont le match. À un moment, une voiture déboule et brise la tranquillité à coups d'avertisseurs sonores et de «Lyoba» à fond dans la sono. Mais pour le moment, la patience est de mise pour la vingtaine de suiveurs qui attend le car fribourgeois.

Puis, à 23h30, le train en provenance de la capitale fait son apparition à l'arrêt Fribourg Poya, situé à quelques mètres de la BCF Arena. Sortent alors des dizaines de supporters, chants à l'appui. Tandis que certains retournent à leur voiture, la grande majorité défile jusqu'à l'arrière de la patinoire fribourgeoise. En attendant leurs héros, les quelque 200 fans reprennent une partie de leur répertoire. Des «Allez Fribourg, allez Gottéron» ou autres «On est en demies» résonnent contre les murs de la BCF Arena.








Quand le capitaine parle, on se tait 

À minuit pile, le car des joueurs apparaît. Tout le monde hurle et salue les joueurs. Une fois le moyen de transport arrêté, les fumigènes sont allumés par les supporters fribourgeois. Le premier à montrer le bout de son nez est Marcus Sörensen, impressionné par la ferveur et qui bouge ses bras en rythme sur les chants scandés. Après le Suédois, les joueurs passent chacun leur tour devant les supporters. 

Une fois les fumigènes éteints, c'est au tour des feux d'artifice d'être lancés dans le ciel au-dessus de la BCF Arena. Certains joueurs sortent leur téléphone pour immortaliser cet instant. Le calme est demandé lorsque Julien Sprunger s'empare du mégaphone. Le capitaine souhaite s'exprimer: «C'était une série comme on en rêve et avec votre soutien, on est parvenus à battre Berne, chez lui. On revient de loin et on va aller encore plus loin.» Si le discours a été accueilli par des cris et des applaudissements, il a directement été suivi par de charmants «Lausanne, Lausanne, on t'enc*le», en l'honneur du futur adversaire. Pas sûr que c'était l'effet escompté par le No 86 de Gottéron.




Des chants lancés par Jan Dorthe et Kevin Nicolet 

Après avoir déposé leurs affaires aux vestiaires et en ressortant pour se rendre à leurs voitures, certains joueurs ont à leur tour subtilisé le mégaphone des fans fribourgeois. Si Reto Berra et Yannick Rathgeb promettent que «ce n'est pas fini», les jeunes hockeyeurs que sont Jan Dorthe et Kevin Nicolet ont lancé, tour à tour, le même chant: «Un jour à l'improviste, j'suis tombé amoureux…» 

 En rentrant chez eux, Benoît Jecker et ses coéquipiers ont été obligés de franchir la foule en voiture. Aucunement un souci puisque, enhardi par la ferveur populaire, la plupart ont appuyé de bon cœur sur leur klaxon pour saluer la foule. Direction les demi-finales.

Matthias Davet

Voici se qu'écrivait Ruben Steiger, sur le matin.ch quelques heures avant l'acte VII, un article d'anthologie

 

Voici pourquoi Berne va éliminer Fribourg-Gottéron

De nombreux éléments parlent en faveur des Ours avant l’acte VII de mercredi contre les Dragons, qui semblent habités par la fameuse peur de gagner.

Le quart de finale des play-off de National League entre Berne et Fribourg-Gottéron s’annonçait serré. Il l’est même plus que prévu. Quatre des six parties disputées se sont terminées en prolongations. Seul l’acte II, gagné 3-0 par les hommes de Lars Leuenberger, s’est joué à plus d’un but d’écart.

Entre les Ours et les Dragons, qui va remporter ce derby des Zähringen et envoyer son rival en vacances? Sur les sites de paris sportifs, Berne a les faveurs de la cote. Pour lematin.ch aussi. Voici pourquoi la formation dirigée par Jussi Tapola va se qualifier pour les demi-finales.

L’avantage de jouer à domicile

Les statistiques penchent nettement en faveur de l’équipe qui évolue devant son public lors d’un acte VII. Depuis 1998, date à laquelle les play-off se disputent au meilleur des sept matches en Suisse, le cas de figure s’est présenté à 48 reprises. 41 fois, la victoire est revenue à la formation locale. La dernière exception? Davos, victorieux à Rapperswil en quarts de finale, en 2022.

Berne fait également partie de cette courte liste. Les Ours ont perdu le match décisif de la finale, en 2012, contre les ZSC Lions sur un but de Steve McCarthy, à deux secondes de la sirène finale, qui est entré dans l’histoire du hockey suisse. Les cinq autres fois où ils ont vécu cette situation, les joueurs de la capitale ont profité de l’avantage de la glace. De quoi aborder ce duel avec une certaine confiance.

Berne a trouvé la formule gagnante

Ce sentiment sera décuplé par les événements récents. Berne vient en effet de remporter les deux dernières rencontres en prolongations. Avec une composition identique. Cela n’avait rien d’une sinécure. Sur les quatre premières sorties, Jussi Tapola n’a jamais aligné la même équipe.

Le Finlandais a enfin trouvé la bonne formule avec Phillip Wüthrich dans les buts, trois défenseurs étrangers (Häman Aktell, Klok et Nemeth) et trois mercenaires (Aaltonen, Ejdsell et Merelä) dans le secteur offensif. Les Bernois ont clairement le vent en poupe et ont pris l’ascendant psychologique sur les Fribourgeois.

Fribourg victime de la peur de gagner

D’autant plus que les Dragons sont touchés par la fameuse peur de gagner. Tel un tennisman qui a le bras qui tremble sur son dernier jeu de service, Gottéron n’est pas parvenu à conclure cette série alors qu’il en avait l’occasion. Il menait 2-1 après 40 minutes à l’acte V, puis 2-0 et 3-2 lundi. Les cannes sont lourdes, à l'image de la cage vide manquée par Christoph Bertschy ou des passes ratées en power-play.

«Nous n’avons pas peur, contredit Lars Leuenberger. Nous avons réussi à gagner une fois là-bas, non? Il y a trois semaines, nous aurions signé pour jouer un septième match, alors allons le gagner.»

Fribourg n'a pas le choix s'il entend poursuivre sa saison.


Ruben Steiger

 "journaliste" pour Le Matin, La Tribune de Genève et 24 heures 

Tout un programme...mais il faut bien avoir un revenu...

A méditer M. Steiger !


Si vous le rencontrer à la BCF Arena, offrez lui une bière, il en a bien besoin, le petit, qui croit tout savoir de Gottéron et des fribourgeois

Egger Ph.

Merelä se fait allumer après la défaite face à Fribourg

 

La vengeance est un plat qui se mange froid. Les Fribourgeois n'ont toutefois pas dû attendre bien longtemps avant de la déguster. Lundi, Waltteri Merelä a célébré le but décisif pour le SCB en chambrant le virage des fans de Gottéron. Une provocation matérialisée par des gestes dans la direction des supporters. Son message? «Ils nous ont tellement lancé de bières dessus après notre but, a-t-il détaillé après le match avec malice. Et comme j'avais un petit peu soif, je le leur ai montré. Je voulais juste un peu de bière.»

Une action qui n'avait pas plu à Yannick Rathgeb. Le défenseur des Dragons est venu dire son fait au Nordique. «Je n'aime pas du tout ce qu'il a fait devant nos fans et, pour moi, c'est un gros problème.» Les deux hommes ont échangé des mots sur la glace. Rendez-vous était donc donné ce mercredi pour un acte décisif sous haute tension.

Dans les colonnes de «La Liberté», le défenseur Dave Sutter prévenait qu'il n'était pas toujours une bonne idée de jouer avec le karma et que la roue pouvait rapidement tourner. Peut-être même plus vite qu'il ne l'imaginait puisque le soir-même, Fribourg Gottéron a envoyé les Ours en vacances. Waltteri Merelä a été inexistant et Yannick Rathgeb a marqué un but.

Les supporters des Dragons n'ont pas tardé à inonder la dernière publication du Finlandais sur Instagram de commentaires narquois. «Alors tu veux une bière? Est-ce que je te l'envoie à Cancun ou Marbella?», questionne l'un d'entre eux. Un autre s'est essayé au finnois pour lui traduire l'expression «On ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué». Plusieurs font référence au karma qui aurait fait son office et aurait puni Waltteri Merelä pour son chambrage. «Il ne faut jamais humilier son adversaire, sinon c'est ce qui t'arrive.» Les faits ont donné raison à cet internaute.

Très rapidement, des dizaines de moqueries sont apparues sous les publications du joueur de Berne. Dans la nuit et au petit matin, cela s'est poursuivi. 

Grégory Beaud

blick.ch

26 mars 2025

"Le barbier de Fribourg" piège ses clients avec un maillot de Berne


Yannick a piégé ses clients dans la bonne humeur
Instagram/@lebarbierdefribourg

Gottéron est presque une religion à Fribourg. Lors de chaque match à domicile, 9262 spectateurs se ruent à la BCF Arena pour suivre les exploits des Dragons. En play-off, la ferveur autour du club augmente encore. Dans les restaurants, les magasins ou dans la rue, les gens évoquent cet acte VII (3-3 dans série) décisif à Berne.

Car la suite de la saison de Fribourg-Gottéron se joue ce mercredi, à la PostFinance Arena. Une victoire, et le club se qualifie pour les demi-finales de National League contre Lausanne. En revanche, une défaite serait synonyme de vacances prématurées.




Le Barbier de Fribourg, a profité de cet engouement populaire à la veille de ce duel si important pour piéger ses clients dans la bonne humeur. La blague avait lieu après les avoir assis, au moment de leur passer le tablier. Celui-ci était en réalité un maillot du CP Berne, l’adversaire et rival éternel de Gottéron. 

 «Je vais faire une crise cardiaque» 

La plaisanterie a été filmée avec plusieurs clients et diffusée sur les réseaux sociaux, offrant quelques séquences plutôt marrantes. Comme cette première personne qui a immédiatement jeté l’accoutrement, ou celui qui lance à l’employé: «Tu veux me tuer toi ou bien? Je vais faire une crise cardiaque.» 

La vidéo a eu un certain succès puisqu’elle compte plus de 20’000 vues sur Instagram. Même le club s’est joint à la blague dans les commentaires. «On rigole, mais on veut les noms de ceux qui ont accepté de le porter», a écrit la personne responsable du compte Instagram de Fribourg-Gottéron. «On les protège… mais on peut être achetables avec une fondue d’équipe», a répondu Le Barbier de Fribourg. 

Si Fribourg se qualifie ce mercredi, ce commerçant pourra retenter de piéger sa clientèle avec le maillot du Lausanne HC.

Pour aller faire une coupe chez Yannick, 
alias le barbier de Fribourg, c'est ici


Egger Ph.