David Aebischer ne laisse pas Gottéron indifférent. Keystone
Le portier fribourgeois lutte pour le maintien avec Rapperswil qu’il quittera dès la saison terminée. Son contrat avec les Lakers se termine ces prochaines semaines. Abby pourrait rebondir à Gottéron, son club formateur...
Rapperswil-Jona se retrouve pour la deuxième année consécutive dans l’obligation de sauver sa place en finale des play-out. Voici douze mois, les Saint-Gallois avaient miraculeusement évité une redoutable série de promotion-relégation face à Lausanne en revenant de nulle part face à Langnau. Ils tenteront de relever le même défi, mais face à Bienne cette fois et sans avoir l’avantage de la glace. Lanterne rouge de ligue A, la formation d’Anders Eldebrink et du gardien fribourgeois David Aebischer lutte dès ce soir pour sa survie.
«La situation est à nouveau complexe», reconnaît Abby, rompu à l’exercice après avoir soulevé la coupe Stanley avec l’Avalanche du Colorado (2001) et connu de belles années dans la foulée avant le lock-out de 2004-2005. «Chaque saison est différente, mais ce n’est pas une joie de disputer les play-out. On lutte pour sa survie. Nous savons au moins ce qui nous attend...»
Face à Bienne, les Lakers croient en leurs chances. «Ce sera assez serré. Il faut trouver un moyen de les battre. Nous avons gagné le dernier match de classement contre eux (4-2, samedi dernier, n.d.l.r.). C’est bon pour le moral. Nous avons battu Bienne quatre fois en six confrontations cette saison, mais cela ne veut plus rien dire.»
David Aebischer devrait retrouver sa place devant les filets ce soir, sa doublure Ivars Punnenovs ayant disputé les deux derniers matchs. «L’objectif, c’est le maintien», dit-il. «La bataille s’annonce rude. On n’aborde pas les play-out dans le même état d’esprit que des play-off…»
Le contrat d’Aebischer avec Rapperswil se termine ces prochaines semaines. A 36 ans, quel avenir le Fribourgeois entrevoit-il? «Je ne sais pas du tout de quoi la suite sera composée», répond-il. «Je crois savoir que Rapperswil a engagé un nouveau gardien pour la saison prochaine. Pour ma part, je vais d’abord terminer celle-ci, essayer de le faire le plus vite possible, avant de me pencher sur mon avenir. On verra les options qui se présenteront. J’ai déjà eu deux ou trois propositions, mais elles ne m’intéressaient pas.»
Abby aimerait prolonger l’aventure. «Ma décision sera influencée par plusieurs facteurs. Pour continuer, il faudra que je trouve quelque chose qui me convienne. J’aimerais bien encore jouer quelques années. Mais si je ne trouve pas ce que je souhaite, cela n’a pas de sens!» Aebischer pourrait rebondir à Fribourg-Gottéron, son club formateur. Sylvain Rodrigue, l’entraîneur des gardiens des Dragons, discute de son avenir ces jours avec les Oilers d’Edmonton (NHL).
Le Québécois pourrait bien ne plus avoir la possibilité de traverser régulièrement l’Atlantique… «C’est vrai», confirme Raphaël Berger, le directeur de Gottéron. «Nous attendons des nouvelles et nous envisageons des solutions.» L’engagement d’Aebischer en fait-il partie? «Oui, mais nous n’avons pas discuté formellement. Nous le laissons terminer sa saison.»
Le gardien pourrait jouer un rôle de conseiller pour les jeunes et de remplaçant en cas de besoin. Un peu comme l’a été Ari Sulander durant sa dernière saison aux Zurich Lions (2011-2012).
Patricia Morand