Finaliste malheureux la saison dernière, Fribourg-Gottéron voulait faire mieux cette année. Pour cela, le club s’est donné les moyens de ses ambitions. Il a conservé ses joyaux et embauché des internationaux (Monnet, Helbling). Avant les play-off, les dirigeants ont encore délié les cordons de la bourse pour se jeter sur un renfort étranger digne de ce nom, Hagman. Hans Kossmann s’est ainsi retrouvé à la tête d’une véritable machine de guerre. Une armada qui n’a pas été capable d’aller au bout du rêve de tout un peuple. Les gâchettes étaient enrayées.
Cette élimination en six matches au stade des demi-finales s’apparente à un beau gâchis. Le final dramatique de l’acte V, avec le but de la survie signé Sprunger à quatre secondes des vacances, atténue quelque peu la déception mais ne suffit pas à l’occulter. En sept mois, les Dragons n’ont jamais touché le cœur de leurs milliers de supporters. Ils ont, certes, joué et gagné des matches, mais ils n’ont jamais montré la solidarité qui leur avait permis de défier l’ours bernois en finale 2013. Il a manqué cette cohésion qui fait la force d’un collectif.
Dans le vestiaire, l’ambiance n’avait rien à voir avec celle de la saison précédente. Cela s’est remarqué sur la glace. Au lieu d’une équipe solidaire, on a trop souvent vu une bande de joueurs talentueux incapables de mettre tout son cœur dans les débats pour mériter mieux qu’une demi-finale. Le deuxième rang obtenu au terme de la saison régulière n’a été qu’un leurre. La vérité des play-off a remis le groupe à sa place. Aujourd’hui, la saison est terminée. Mais a-t-elle vraiment commencé?
E.Ph.