"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

16 avril 2016

Le nouvel attaquant de Gottéron sera étranger


Cervenka: «Mes chances d'engagement en NHL sont minces»

Roman Cervenka (ici lors du match entre la République tchèque et la Suisse de mercredi dernier): «Je suis plus à l'aise au centre, mais avec un bon centre, je peux aussi rester à l'aile.» © KEYSTONE


Gerd Zenhäusern a confirmé au journaliste Frank Stettler et que Gottéron débutera donc la saison prochaine avec 5 mercenaires. D’autre part, Roman Cervenka a précisé qu’il y avait bien peu de chance qu’il fasse valoir sa clause pour un départ à l’étranger.

De passage à Fribourg, le futur attaquant de Gottéron a découvert brièvement son nouvel environnement de travail. Le Tchèque, qui rêve toujours de NHL, s'est confié à «La Liberté». Son interview complète est à lire sur notre site.

Roman Cervenka portera le maillot numéro 11 des Dragons. Son 10 fétiche n'est pas disponible, ayant été retiré en hommage à Mario Rottaris. «Le 10 est suspendu dans la patinoire», sait l'attaquant tchèque. «En l'honneur de qui?», questionne-t-il avec intérêt. On lui apprend la fidélité de Rottaris, de 1987 à 2003 au club fribourgeois, capitaine également. «Je comprends», sourit-il. En camp en Suisse avec l'équipe nationale tchèque, Cervenka (30 ans) a découvert un pan de son futur nouvel environnement ce samedi matin. Il a été l'hôte de Gottéron, le temps de prendre connaissance du programme d'entraînement physique concocté par le préparateur Bruno Knutti, d'échanger quelques mots supplémentaires avec le directeur sportif fribourgeois Christian Dubé l'ayant déjà rencontré dans son pays avant d'obtenir sa signature, de discuter avec l'entraîneur Gerd Zenhäusern, de saluer le capitaine des Dragons Julien Sprunger ou de répondre aux questions de la presse locale.

Courtisé par Berne en 2015

«Voici deux ans que l'idée de jouer en Suisse me titille», avoue le Tchèque qui a été courtisé par Berne au printemps 2015. «J'avais une opportunité en NHL. Cela n'avait pas abouti et, entre-temps, Berne avait engagé ses renforts étrangers», raconte l'attaquant en anglais. L'homme paraît timide et réservé. Mais il est disponible, presque gêné même de susciter tant d'intérêt. Mercredi dernier à Viège, le chef de presse de l'équipe tchèque avait fait barrage. «Il ne m'a fait part d'aucune demande d'interview», souffle Cervenka. «Désolé. Je serais venu avec plaisir.»

Le Tchèque a été champion du monde en 2010 et champion de KHL avec le Saint-Pétersbourg de Slava Bykov en 2015. Ses deux fiertés de hockeyeur. De Fribourg-Gottéron, il ne connaît pratiquement rien. «J'ai entendu de bonnes choses de cette organisation et de cette équipe. Toutes mes informations me viennent de Christian Dubé», avoue-t-il. «Je n'ai pas encore discuté avec Slava Bykov, mais je sais que son fils (Andreï, ndlr.) joue ici.  J'ai aussi regardé l'acte cinq de la finale du championnat suisse (entre Lugano et Berne, mardi dernier, ndlr). J'ai vu du beau hockey. Je sais que le jeu est très rapide avec plutôt un style canadien. Il y a beaucoup de Canadiens ici.»

«Le danger qu'il s'en aille existe»

Roman Cervenka a vécu l'essentiel de sa carrière dans son pays ou en Russie. Il a connu une seule expérience outre-Atlantique, en NHL, avec Calgary durant la saison 2012-2013. «C'était la saison du lock-out, difficile. J'étais arrivé blessé, avec une trombose, et je n'avais pas pu m'entraîner avec l'équipe.» En 39 parties avec les Flames, l'attaquant avait réussi neuf buts et huit assists. Une production appréciable. L'aventure n'avait toutefois pas duré. «Je n'étais pas satisfait de mon temps de glace. J'aurais évidemment décroché un nouveau contrat si j'avais réussi deux buts par match...» Le futur Dragon n'a pas abandonné son rêve de NHL. Il a tenu à obtenir une clause libératoire pour le championnat le plus prestigieux du monde lorsqu'il s'est engagé avec Gottéron. «Le danger qu'il s'en aille existe», confirme Dubé. «Je suis prêt à assumer ce risque et, tant mieux s'il est capable de jouer là-bas. Si nous n'avions pas accepté cette clause, il n'aurait pas signé.» Cervenka l'avoue toutefois: «Mes chances d'engagement en NHL sont minces.»

Ailier ou centre? Cervenka s'adapte. «Je change souvent. Je suis plus à l'aise au centre, mais avec un bon centre, je peux aussi rester à l'aile. Mon job, c'est de marquer des buts ou de faire des passes. Je dois être important pour l'équipe.»