"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

28 septembre 2016

Zenhäusern d’aventure en aventure




En l’an 1263 avant J-C., Gerd Zenhäusern garde un troupeau près du mont Sinaï quand Dieu lui parle. Le Tout-Puissant lui demande, via un buisson ardent, d’aller libérer le peuple d’Israël du joug égyptien. Gerd décline l’offre : elle tombe en plein dans ses vacances de Pâques. Dieu filera cette tâche, finalement, à un certain Moïse.

En 2049 avant  Julien Sprunger, le général Gerd Zenhäusern arrive, à la tête de sa redoutable armée romaine, sur les rives du Rubicon. Il descend de cheval, trempe un orteil dans le fleuve, trouve l’eau un peu froide pour la saison et abdique. Motif : soucieux de préserver sa santé, il ne veut pas chopper la crève. Le  dénommé Jules César, à qui Gerd a cédé de bon cœur le commandement, se chargera de franchir le Rubicon.




En 1492, Zeno bosse comme navigateur lorsque le couple royal d’Espagne accepte de financer sa grande expédition au-delà des mers. Gerd doit refuser le voyage : il est en train de construire à Courtepin, d’oû il ne peut s’absenter. C’est un Gênois, Christophe Colomb, qui partira à sa place et découvrira l’Amérique, donnant à Zenhäusern tout le temps de découvrir le district du Lac.

En 1885, Gerd cherche dans son laboratoire de l’école normale, rue d’Ulm à Paris, un vaccin contre la rage. Mais ayant obtenu une année sabbatique pour se consacrer à la sophrologie, qui est selon lui la clé du bien-être, il laisse à un de ses assistants, Louis Pasteur, le soin d’achever ses travaux. C’est pour cette raison que l’Institut Zenhäusern, depuis 1888, s’appelle Institut Pasteur.




Début 1939, Gerd Zenhäusern est le chancelier d’une Allemagne belliqueuse et démangée par l’envie d’annexer ses voisins. Jugeant cette lubie désastreuse, et sans avenir, Gerd privilégie le long terme et réoriente sa carrière en devenant animateur dans un centre culturel à Essen. Lui succède un nommé Hitler, à qui il reviendra d’envahir l’Autriche, la Tchécoslovaquie et la Pologne.

En 1953, Gerd se met au rock’n roll. Débuts difficiles, mais un pote musicien lui propose d’aller enregistrer au culot une ou deux chansons chez Sun Records à Memphis. Gerd se désiste : s’étant engagé à faire les courses au supermarché, ce jour-là, il laisse son copain Elvis Presley y aller seul. Ce dernier, très fair-play, ne lui en tiendra jamais rigueur.




En 1969, Zeno doit partir dans l’espace. Il interrompt le compte à rebours du départ de la mission Apollo 10, cependant, en lançant cette phrase restée fameuse : « oups, j’avais oublié, mais on m’attend au garage pour mettre les pneus d’hiver ! » A la hâte, la NASA organisera la mission Apollo 11 et désignera Neil Amrstrong pour devenir le premier homme à poser le pied sur la Lune, en lieu et place de l’astronaute haut-valaisan. 

En 2016, Gerd entraîne le HC Fribourg-Gottéron mais démissionne en début de championnat. Il se rabat sur le poste d’entraîneur des juniors, histoire de se consacrer davantage à sa famille et de s’inscrire dans la durée. Et le plus drôle, c’est que la nouvelle a fait l’effet d’une bombe.



Pascal Bertschy