"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

8 janvier 2020

Sprunger: «AU BOUT D'UN MOMENT, J'EN AVAIS MARRE»


Julien Sprunger est le meilleur buteur de la dernière décennie. Le sniper de Saint-Léonard est habitué à faire trembler les filets. Et les suiveurs du club sont habitués à comptabiliser les réussites du No 86. Alors, lorsqu'il ne marque pas durant une période prolongée, tout le monde commence à se poser des questions. Lui le premier.

Blessé en début de saison, il a peiné à revenir au plus haut niveau. Depuis le début de l'année, il a toutefois fait passer son nombre de buts de un à quatre en l'espace de trois matches. Dimanche, il a même signé un doublé qui a permis à FR Gottéron de s'extirper d'une bien mauvaise situation. De quoi soulager le capitaine des Dragons.

Julien Sprunger, on a l'impression que FR Gottéron vit à votre rythme...

Alors c'était compliqué ces derniers temps! (Rires) Avec ma blessure, ça n'a pas été facile de revenir. J'ai peiné à me remettre dans le rythme. Avec les blessures de David Desharnais et Matthias Rossi ainsi que la pénalité de match infligée à Viktor Stalberg, il nous manquait pas mal de joueurs offensifs lors de cette rencontre face à Langnau. Ce n'est pas toujours à Mottet ou Gunderson de faire la différence. C'est aussi mon rôle.

Dans le vestiaire, vous sentez cette attente de la part de vos coéquipiers?

Cela fait un moment que c'est difficile pour moi. Les gars m'ont beaucoup parlé. C'est parfois le rôle inverse. J'étais souvent là pour aider les plus jeunes. Mais mes coéquipiers ont sans cesse été bienveillants avec moi. Toujours une tape sur l'épaule. Jamais un gars qui critique ou me montre de la négativité. C'est important car au bout d'un moment j'en avais marre. C'est difficile et frustrant de ne pas aider l'équipe lorsque tu perds des matches. Lorsque nous gagnons, il n'y a pas de souci. Toujours est-il que cela m'a fait du bien de sentir ce soutien.

Treize matches sans but de Julien Sprunger, on n'est pas habitués...

En entraînement, je me suis toujours senti bien. Il n'y avait pas de différence. C'était en match le principal problème. Et puis la série a commencé. D'abord cinq ou six matches sans but. Je n'ai pas l'habitude non plus. (Rires) Puis sept et huit. Tout le monde commence à parler de ça. Lors des interviews aussi. On est des professionnels, mais au bout d'un moment, c'est forcément à l'esprit. Ce premier goal contre Zoug m'a fait du bien. Ces deux contre Langnau également. C'est important pour bien lancer cette dernière ligne droite.

Cela vous libérera-t-il?

Je l'espère. Je me suis à nouveau créé de nombreuses occasions contre Langnau. J'aurais pu mettre plus de deux buts. Au final, je connais mon rôle. C'était le message de Sean Simpson avant le match. Chacun a son rôle et il ne faut pas attendre qu'un autre fasse notre job. Je sais ce que je dois faire. Actuellement, je vois que le power-play commence à bien tourner. C'est également positif pour la suite.

Au-delà de vos buts, cette victoire servira-t-elle de déclic pour FR Gottéron?

Nous nous disions après le premier tiers à 0-2 que nous devions absolument réagir. Lorsque nous avons encaissé le quatrième goal en début de troisième période (ndlr: le 2-4), nous n'avons pas lâché. Cela va nous donner des ailes. Le calendrier est spécial puisque nous ne jouons pas avant samedi prochain, puis à nouveau le vendredi d'après. Cela aurait été bien de rejouer directement afin d'utiliser l'énergie emmagasinée ce dimanche. Mais cela nous fera du bien pour travailler cette semaine, c'est sûr.