"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

16 mars 2024

Dans son histoire, Gottéron n'a gagné qu'une série contre Lugano

 

Christian Dubé, Pavel Rosa, Andrei Bykov et Julien Sprunger ont un point commun. Enfin, deux, si l'on part du principe qu'ils appartiennent tous à Gottéron actuellement. Ils étaient tous sur la glace en 2012 lors du quart de finale entre Fribourg et Lugano.

Aux trois derniers nommés, Blick a posé la même question initiale: sur les six séries de play-off (sept, si l'on compte le pré-playoff de l'année dernière) entre les deux équipes, combien de fois les Dragons sont-ils sortis vainqueurs? Le capitaine est très optimiste: «Quatre», s'exclame Sprunger. Rosa et Bykov sont, eux, plus réalistes: «Une seule», répondent-ils correctement.

«Sérieux?, lâche un No 86 étonné lorsqu'on lui donne la bonne réponse. Je l'avais jouée, je pense.» Et effectivement, Julien Sprunger était sur la glace lors de ce quart, tout comme son entraîneur et son assistant actuel, ainsi que son coéquipier de toujours. Christian Dubé avoue ne pas vraiment s'en souvenir. «J'ai joué beaucoup de séries et celle-ci ne m'a pas plus marquée que cela.»

La mémoire d'Andrei Bykov

D'ailleurs, c'est Andrei Bykov qui se souvient avec une facilité déconcertante de plusieurs faits et gestes de cette série contre les Tessinois. «Ouais, mais lui, il a tout dans son téléphone, se défend son capitaine. Tu lui parles d'une coupe de cheveux des années 2000, il te la ressort.» La mémoire du No 89 est en effet bluffante: «C'était la saison 2011-2012, en six matches, se remémore-t-il. Le but de la victoire a été marqué en power-play par Beni Plüss.» Bykov s'en rappelle, car il s'agissait du premier but de cette ligne de puissance dans la série.

«On a discuté juste avant l'engagement – je m'en souviens comme si c'était hier», explique-t-il. Engagement remporté par Bykov, qui lâche le puck à Sprunger. Celui-ci remet à la ligne bleue pour Birbaum, qui redonne au Top Scorer fribourgeois. Une dernière passe pour Benjamin Plüss qui, en tombant, peut glisser le puck entre les jambières du gardien luganais. Fribourg était qualifié.

Pavel Rosa blessé

De son côté, Pavel Rosa a vécu une série très différente. «Je ne l'avais pas commencée, car j'étais blessé aux adducteurs, se remémore l'actuel entraîneur assistant. Après l'acte III, on était menés 2-1 et Hans (ndlr: Kossmann, le coach) est venu me voir sur la table de massage et m'a dit: 'Demain, tu joues.'» Le lendemain, Rosa était donc sur la glace de la Resega pour remporter le quatrième match.

Mais lors du sixième acte, nouveau coup dur pour le Tchèque: «Au milieu de la troisième période, Petteri Nummelin me tape dans le genou – ça m'a tiré les ligaments. J'ai fini le match, mais je n'aurais pas dû le faire, j'étais mauvais.» En demies contre Berne, Pavel Rosa a joué, mais il le regrette aussi.

L'importance du public

Cette série de 2012 a eu la particularité que, sur les six rencontres jouées, cinq ont été remportées par les visiteurs. Bis repetita douze ans plus tard? «Normalement, jouer à la maison est un avantage, rappelle Julien Sprunger. Mais parfois, la logique n'a pas sa place dans le sport.»

Sauf que depuis la saison, la BCF Arena a fait le plein et le public fribourgeois porte vraiment ses joueurs. «L'engouement est énorme, sourit Andrei Bykov. Même lors des défaites, il y a une bonne cohésion – tant qu'on travaille fort et qu'on donne pour le maillot. On va tout faire pour utiliser cet avantage.»

Même son de cloche chez Pavel Rosa, qui prévient toutefois que son équipe va peut-être être nerveuse lors des premiers shifts. «Il faut passer cette période. Ensuite, on pourra profiter de l'atmosphère qui est magnifique.» Avec, pourquoi pas, la possibilité d'enfin remporter une deuxième série contre le HC Lugano dans l'histoire des Dragons.

Matthias Davet

blick.ch