"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

19 mars 2024

Emmerton, celui qui ne devrait pas jouer

 

Il doit être prêt à jouer, mais n'a aucune garantie. Les prochains jours (espérons les semaines) de Cory Emmerton risquent bien d'être particuliers. Le Canadien de 35 ans a débarqué du Valais, début mars, pour poser ses valises sur les bords de la Sarine, le temps des playoff. Il vient renforcer Fribourg-Gottéron pour les séries finales. L'homme aux 52 points en 48 matchs de Swiss League avec Sierre cette saison ne devrait jouer que si un étranger se blesse. 

Radio Fribourg a rencontré Cory Emmerton, véritable joker, cartouche de sécurité des Dragons. 

Vous avez déjà joué en National League avec Ambri Piotta et Lausanne, qu'est-ça fait d'être de retour dans cette ligue? 

Je n'ai jamais eu de doute sur le fait que je peux jouer à ce niveau. Je me suis cassé le pied l'année passée et avec l'âge aussi, évidemment, il est toujours plus difficile de gagner une place en National League. Donc je suis reconnaissant de rejoindre une très bonne équipe. 

Vous avez pu jouer un match avec Fribourg-Gottéron, c'était contre Berne pour le dernier match de la saison régulière. Comment c'était? 

C’était super. Le staff m’a mis dans de très bonnes dispositions, même si je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m'entraîner. J’ai joué avec Mottet et Sörensen, deux très bons joueurs. Ils m’ont rendu la vie facile. J'ai simplement pu jouer sans devoir trop réfléchir ou me soucier de quelque chose en particulier.

Comment avez-vous été accueilli? 

Le club et l'équipe m'ont très bien accueilli. Je me suis senti vraiment le bienvenu après très peu de temps. Je m’attendais à ça, mais parfois ça peut prendre plus de temps. Tout le monde, toute l’équipe, tout le staff a été super avec moi. Pour l'instant, c'est une super expérience.

Qu'est-ce que vous espérez pour vous, personnellement, pour ces playoff? 

J’espère que tout le monde reste en santé et que personne ne se blesse. Je veux simplement être le plus grand fan de cette équipe, mais d’un autre côté bien sûr, j’espère avoir la chance de pouvoir contribuer au succès de l’équipe sur la glace. Dans tous les cas, mon travail est d’être prêt pour cette opportunité.

C'est une situation particulière quand même?

Absolument et j’ai été de l’autre côté à plusieurs reprises. Quand il y a trop de joueurs et pas assez de place, cela peut causer une sorte de distraction, mais j’espère que les autres joueurs savent que je suis là s’ils ont besoin de quelque chose, je suis là pour les soutenir. Et même si je veux jouer, je ne vise la place de personne. Je suis là d’abord pour être un bon coéquipier, c’est mon travail de m’assurer qu’il y ait une bonne cohésion avec le groupe. 

Les trajets jusqu'à Lugano sont longs, comment on fait pour être prêt pour aller sur la glace après un voyage de quatre heures? 

Ces longs déplacements ne sont jamais simples. Tu espères toujours qu’il n’y aura pas de problème sur la route, parce que chaque minute de plus passée dans le bus complique les choses. Tu vois que, très souvent, l’équipe qui joue à domicile essaie de commencer la rencontre très fort, de prendre l’équipe adversaire à la gorge. Il faut trouver sa routine. Pour certains, cela veut dire plus de stretching, une mise en route plus longue, un échauffement plus long. Pour moi, plus je vieillis et plus je dois bouger. Malheureusement, cela veut dire un échauffement plus long avant le début du match, mais il faut faire le nécessaire.

Vincent Dousse

RadioFr.ch